Politique
France Télévisions porte plainte contre la journaliste Nathalie Saint-Cricq, ciblée par une campagne de LFI
» Nathalie Saint-Cricq choisit. Et toi ? » : Une campagne de La France Insoumise impliquant un rédacteur en chef de France Télévisions aux vues prétendument opposées a conduit le groupe audiovisuel public à saisir la justice jeudi.
« Les attaques politiques contre les journalistes qui exercent librement leur profession sont inacceptables. Nous ne pouvons pas permettre cela : France Télé engage une action en justice », a déclaré Delphine Ernotte Cunci, patronne du groupe, sur X.
Interrogé par l’actuinfo360, Manuel Bompard, coordinateur national de LFI, a assuré qu' »il n’y a absolument aucune attaque ni accusation personnelle dans cette campagne ».
« Il s’agit simplement de sensibiliser les Français à l’inscription sur les listes électorales. « Delphine Ernotte ferait mieux d’utiliser les ressources du service public pour mener une campagne d’information sur ce sujet plutôt que de s’en prendre à la France insurgée », a rétorqué le leader politique.
D’autres personnalités en vue
Cette campagne des Insoumis, appuyée par une photo de Nathalie Saint-Cricq et d’autres personnalités, a déclenché des réactions dans la majorité présidentielle et à droite.
« Ces messages de la France insoumise contre les journalistes sont intolérables. M. Mélenchon et ses amis détestent la liberté. Vous êtes un danger pour la France ! », a tweeté Éric Ciotti, président de LR, citant les affiches avec Nathalie Saint-Cricq et Pascal Praud, présentateur vedette de la chaîne CNews.
Éric Ciotti lui-même a alors été ciblé par LFI pour qu’il n’y ait « pas de jaloux », selon un tweet du mouvement : « Éric Ciotti vote. » Et vous ? »
« Les riches », « les racistes » et même « les golfeurs » ont également été pointés du doigt dans cette campagne visant à encourager les gens à s’inscrire sur les listes électorales.
Politique
Grève des fonctionnaires : trois questions sur la rémunération des fonctionnaires
Près de 6 millions de travailleurs du secteur public devraient faire grève mardi pour obtenir de meilleurs salaires.
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Le secteur public est en grève mardi 19 mars. Environ 5,7 millions d’agents de tous secteurs sont appelés à se mobiliser par les huit syndicats et réclament des augmentations générales de salaires. Les organisations regrettent l’absence de réponse du gouvernement. Les syndicats réclament de nouvelles augmentations générales après que des taux de 3,5 % et 1,5 % aient été convenus en 2022 et 2023.
Le matin, des rassemblements sont prévus devant de nombreuses préfectures et sous-préfectures, par exemple à Nantes, Besançon ou Cambrai. Malgré la rare unité intersyndicale dans l’appel à la mobilisation, les organisations représentatives s’attendent à une proportion de grévistes moindre que lors des manifestations contre la réforme des retraites début 2023 (15 à 30 % de grévistes selon les secteurs).
1 Où sont les salaires des fonctionnaires ?
Selon les derniers chiffres de l’Insee, un fonctionnaire de la fonction publique perçoit en moyenne 2 431 euros net par mois, tous statuts confondus. Cependant, les salaires varient en fonction de plusieurs critères. Les fonctionnaires permanents gagnent environ 2 500 euros net par mois, tandis que les intérimaires gagnent par exemple un peu moins de 2 000 euros.
La rémunération des fonctionnaires eux-mêmes dépend des catégories. La catégorie A est la mieux payée, suivie des catégories B et C. Enfin, les salaires dépendent du lieu où travaille l’agent : la fonction publique de l’État est celle qui rémunère le mieux, avec un peu plus de 2 600 euros par mois, suivie par la fonction publique hospitalière. , à un peu moins de 2 600 euros. Les agents communautaires gagnent 2 000 euros net par mois.
Le service public territorial est aussi celui qui s’est le moins développé ces dernières années, faute de mesures spécifiques comme le Ségur de la santé.
2 Les salaires du secteur public ont-ils augmenté depuis 2021 ?
Pour tous les agents, il y a eu deux augmentations générales de 3,5% en 2022 et de 1,5% en 2023. Le ministère indique que les augmentations générales pour 2024 décidées l’année dernière s’élèveront à 6 milliards d’euros.
Mais compte tenu de l’inflation, ces augmentations ne suffisent pas aux syndicats. Ils demandent une nouvelle amélioration du point d’indice utilisé pour calculer les salaires des fonctionnaires et que les points soient répartis entre tous les fonctionnaires.
Les syndicats s’inquiètent également des économies de 10 milliards d’euros annoncées par Bruno Le Maire, dont 800 millions iront aux seuls services publics. Ils soulignent qu’il existe un risque que les départs à la retraite ne soient pas remplacés et qu’environ 70 000 postes dans le secteur public ne soient pas pourvus.
3 Y a-t-il une bataille de chiffres entre le ministère et les organisations syndicales ?
Le ministère veille à maintenir le pouvoir d’achat des fonctionnaires depuis 2022, grâce à 13,8 milliards d’euros dépensés en augmentations générales, mesures de salaires les plus bas ou primes spéciales.
Mais les syndicats rejettent ce diagnostic : « Tout cela se résume à une augmentation de la masse salariale, puis on divise par le nombre d’agents et on nous dit : ‘Tu vois, tu as gagné en pouvoir d’achat’. » décrypté Mylène Jacquot est secrétaire générale de la Fonction publique CFDT. Cependant, une augmentation de salaire, traduite pour les agents au niveau des femmes et des hommes, ne signifie pas nécessairement une augmentation de salaire pour les deux. De leur côté, les syndicats rappellent les chiffres de l’Insee, selon lesquels les salaires des salariés du privé ont augmenté deux fois plus vite que ceux des fonctionnaires entre 2011 et 2021.
Politique
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