Politique
Guerre en Ukraine : Macron affirme que l’envoi de troupes occidentales « ne peut être exclu »
Paris réaffirme son engagement envers l’Ukraine. Le président français Emmanuel Macron a déclaré lundi que « la défaite de la Russie est essentielle pour la sécurité et la stabilité en Europe », après que plus de 25 pays alliés de Kiev se sont réunis lundi à Paris, à un moment critique pour l’Ukraine, qui attend les armes occidentales. nécessaire à la survie.
Le locataire de l’Elysée a décrit le « durcissement » et le « changement de ton » de la Russie à l’égard de l’Ukraine ainsi que des autres pays occidentaux. « La Russie ne peut et ne doit pas gagner cette guerre », a-t-il souligné. « Ce qui est en jeu aujourd’hui, c’est aussi la possibilité pour les Européens de définir leur propre sécurité », a-t-il ajouté.
Emmanuel Macron a ainsi souligné la volonté des pays soutiens de l’Ukraine de « renforcer la dimension munitions » de l’aide apportée à Kiev. Il a annoncé la création d’une « coalition » chargée de fournir des « missiles et bombes à moyenne et longue portée » pour des « attaques en profondeur ».
Le chef de l’Etat a également réitéré que le déploiement futur de troupes occidentales ne peut être « exclu », même si à ce stade il n’y a « pas de consensus » sur cette hypothèse. Plus tôt lundi, le Premier ministre populiste slovaque Robert Fico, connu pour ses positions anti-ukrainiennes, a affirmé que certains pays de l’OTAN et de l’UE envisageaient d’envoyer des soldats en Ukraine, sans donner plus de détails.
Paris veut jouer les principaux rôles
A la veille du sommet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a planté le décor de loin, déplorant n’avoir reçu « malheureusement » que 30 % des « millions d’obus » que l’Union européenne avait « promis » à l’Ukraine. « Ensemble, nous devons garantir que Poutine ne puisse pas détruire ce que nous avons réalisé et ne puisse pas étendre son agression à d’autres pays », a également déclaré Zelensky.
Emmanuel Macron a expliqué au début du sommet que la réunion organisée à la hâte visait à « voir au niveau national et collectif comment on peut faire plus », tant dans le « soutien budgétaire » que dans le « militaire ». Depuis qu’il a reçu Volodymyr Zelenskyj à l’Élysée il y a dix jours pour signer un accord bilatéral de sécurité, Emmanuel Macron dresse un tableau très sombre des intentions de son homologue russe Vladimir Poutine et tente de se positionner à l’avant-garde du soutien qui lui est apporté. à Kiev.
Depuis plusieurs semaines, les Ukrainiens de l’Est subissent des revers, avec notamment la perte de la ville forteresse d’Avdiivka il y a plus d’une semaine et leur retrait du village voisin de Lastochkyné ce lundi. A l’heure où la guerre totale de la Russie contre l’Ukraine entre dans sa troisième année et où l’aide américaine vitale à Kiev est bloquée au Congrès par les Républicains de Donald Trump, les Européens veulent faire « plus et mieux », selon l’Élysée.
Politique
Grève des fonctionnaires : trois questions sur la rémunération des fonctionnaires
Près de 6 millions de travailleurs du secteur public devraient faire grève mardi pour obtenir de meilleurs salaires.
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Le secteur public est en grève mardi 19 mars. Environ 5,7 millions d’agents de tous secteurs sont appelés à se mobiliser par les huit syndicats et réclament des augmentations générales de salaires. Les organisations regrettent l’absence de réponse du gouvernement. Les syndicats réclament de nouvelles augmentations générales après que des taux de 3,5 % et 1,5 % aient été convenus en 2022 et 2023.
Le matin, des rassemblements sont prévus devant de nombreuses préfectures et sous-préfectures, par exemple à Nantes, Besançon ou Cambrai. Malgré la rare unité intersyndicale dans l’appel à la mobilisation, les organisations représentatives s’attendent à une proportion de grévistes moindre que lors des manifestations contre la réforme des retraites début 2023 (15 à 30 % de grévistes selon les secteurs).
1 Où sont les salaires des fonctionnaires ?
Selon les derniers chiffres de l’Insee, un fonctionnaire de la fonction publique perçoit en moyenne 2 431 euros net par mois, tous statuts confondus. Cependant, les salaires varient en fonction de plusieurs critères. Les fonctionnaires permanents gagnent environ 2 500 euros net par mois, tandis que les intérimaires gagnent par exemple un peu moins de 2 000 euros.
La rémunération des fonctionnaires eux-mêmes dépend des catégories. La catégorie A est la mieux payée, suivie des catégories B et C. Enfin, les salaires dépendent du lieu où travaille l’agent : la fonction publique de l’État est celle qui rémunère le mieux, avec un peu plus de 2 600 euros par mois, suivie par la fonction publique hospitalière. , à un peu moins de 2 600 euros. Les agents communautaires gagnent 2 000 euros net par mois.
Le service public territorial est aussi celui qui s’est le moins développé ces dernières années, faute de mesures spécifiques comme le Ségur de la santé.
2 Les salaires du secteur public ont-ils augmenté depuis 2021 ?
Pour tous les agents, il y a eu deux augmentations générales de 3,5% en 2022 et de 1,5% en 2023. Le ministère indique que les augmentations générales pour 2024 décidées l’année dernière s’élèveront à 6 milliards d’euros.
Mais compte tenu de l’inflation, ces augmentations ne suffisent pas aux syndicats. Ils demandent une nouvelle amélioration du point d’indice utilisé pour calculer les salaires des fonctionnaires et que les points soient répartis entre tous les fonctionnaires.
Les syndicats s’inquiètent également des économies de 10 milliards d’euros annoncées par Bruno Le Maire, dont 800 millions iront aux seuls services publics. Ils soulignent qu’il existe un risque que les départs à la retraite ne soient pas remplacés et qu’environ 70 000 postes dans le secteur public ne soient pas pourvus.
3 Y a-t-il une bataille de chiffres entre le ministère et les organisations syndicales ?
Le ministère veille à maintenir le pouvoir d’achat des fonctionnaires depuis 2022, grâce à 13,8 milliards d’euros dépensés en augmentations générales, mesures de salaires les plus bas ou primes spéciales.
Mais les syndicats rejettent ce diagnostic : « Tout cela se résume à une augmentation de la masse salariale, puis on divise par le nombre d’agents et on nous dit : ‘Tu vois, tu as gagné en pouvoir d’achat’. » décrypté Mylène Jacquot est secrétaire générale de la Fonction publique CFDT. Cependant, une augmentation de salaire, traduite pour les agents au niveau des femmes et des hommes, ne signifie pas nécessairement une augmentation de salaire pour les deux. De leur côté, les syndicats rappellent les chiffres de l’Insee, selon lesquels les salaires des salariés du privé ont augmenté deux fois plus vite que ceux des fonctionnaires entre 2011 et 2021.
Politique
Logement social : La bataille politique autour de la révision de la loi SRU couve déjà
Un projet de loi qui intégrerait le logement intermédiaire dans les quotas de logements sociaux de la loi SRU sera examiné par les parlementaires en juin. De quoi raviver d’anciennes divisions politiques.
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