Politique
« Irresponsabilité », « cynisme », « mépris des risques »… L’opposition critique les déclarations de Macron sur la guerre en Ukraine
Le président de la République, Emmanuel Macron, a été accusé par des opposants de droite comme de gauche d’« attiser encore davantage les braises de la guerre » après son discours télévisé sur la guerre en Ukraine jeudi. Tout en rappelant qu’il ne souhaitait pas envoyer de troupes dans la guerre en Ukraine, il a souligné qu’il était « prêt à répondre à « l’escalade russe ».
« Veut-il faire la guerre à la Russie ou occuper un espace politique en pleine campagne électorale européenne ? interrogé sur X Eric Ciotti, leader républicain. Trois mois avant les élections : « Soutenez l’Ukraine, oui. « Non », ajoute-t-il. On regrette également que l’Ukraine soit « devenue subitement l’objet de communication du président ». François-Xavier Bellamy, tête de liste LR Pour les Européens, « il n’y a pas de fait nouveau qui a motivé cette intervention : il s’agit donc avant tout d’une question de politique intérieure. »
Dans le même esprit, le président du Rassemblement National Jordan Bardella apprécié qu’« Emmanuel Macron, en s’exprimant sans objectif précis, abuse en réalité de la question douloureuse de la guerre en Ukraine à des fins de politique intérieure, en pleine élection ». « Cette forme de frivolité, d’irresponsabilité et de cynisme a de quoi inquiéter les Français », a-t-il poursuivi.
« Le président fait peur »
De son côté, le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon prévenu : « Si vous alimentez la guerre, vous finissez par la faire vous-même. » Celui qui veut la paix prépare la paix. Il ne le fait pas. » « Le président fait peur », ajoute-t-il en faisant référence aux déclarations du chef de l’Etat sur une éventuelle future entrée en guerre. « Si la situation empire, il faut être prêt et nous serons prêts », a déclaré jeudi soir Emmanuel Macron, qui avait déjà semé le trouble fin février en n’excluant pas l’envoi de troupes terrestres en Ukraine.
Emmanuel Macron « ignorait l’irresponsabilité de ses déclarations, qui isolaient profondément la parole de la France ». X regorge de députés insoumis Manuel Bompard. Le président français « insiste sur une position de guerre, ignorant les risques d’une escalade vers une guerre nucléaire générale ». La France de paix nous manque. »
« Macron ne s’est pas calmé. « En réalité, la France est diplomatiquement isolée », a-t-il déclaré. Responsable des écologistes Marine Tondelier. Le Le leader communiste Fabien Roussel De son côté, il a fustigé « l’irresponsabilité et le cynisme » d’Emmanuel Macron, « poussé à l’extrême » alors qu’il était « prêt à déclarer la guerre à la Russie » pour « cacher ses échecs en France ».
« On a l’impression qu’Emmanuel Macron joue à la guerre comme Playmobil », a plaisanté le leader de la liste Reconquête ! aux Européens Marion Maréchal, lors du débat sur le Sénat public entre les têtes de liste pour les élections européennes.
Politique
Grève des fonctionnaires : trois questions sur la rémunération des fonctionnaires
Près de 6 millions de travailleurs du secteur public devraient faire grève mardi pour obtenir de meilleurs salaires.
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Le secteur public est en grève mardi 19 mars. Environ 5,7 millions d’agents de tous secteurs sont appelés à se mobiliser par les huit syndicats et réclament des augmentations générales de salaires. Les organisations regrettent l’absence de réponse du gouvernement. Les syndicats réclament de nouvelles augmentations générales après que des taux de 3,5 % et 1,5 % aient été convenus en 2022 et 2023.
Le matin, des rassemblements sont prévus devant de nombreuses préfectures et sous-préfectures, par exemple à Nantes, Besançon ou Cambrai. Malgré la rare unité intersyndicale dans l’appel à la mobilisation, les organisations représentatives s’attendent à une proportion de grévistes moindre que lors des manifestations contre la réforme des retraites début 2023 (15 à 30 % de grévistes selon les secteurs).
1 Où sont les salaires des fonctionnaires ?
Selon les derniers chiffres de l’Insee, un fonctionnaire de la fonction publique perçoit en moyenne 2 431 euros net par mois, tous statuts confondus. Cependant, les salaires varient en fonction de plusieurs critères. Les fonctionnaires permanents gagnent environ 2 500 euros net par mois, tandis que les intérimaires gagnent par exemple un peu moins de 2 000 euros.
La rémunération des fonctionnaires eux-mêmes dépend des catégories. La catégorie A est la mieux payée, suivie des catégories B et C. Enfin, les salaires dépendent du lieu où travaille l’agent : la fonction publique de l’État est celle qui rémunère le mieux, avec un peu plus de 2 600 euros par mois, suivie par la fonction publique hospitalière. , à un peu moins de 2 600 euros. Les agents communautaires gagnent 2 000 euros net par mois.
Le service public territorial est aussi celui qui s’est le moins développé ces dernières années, faute de mesures spécifiques comme le Ségur de la santé.
2 Les salaires du secteur public ont-ils augmenté depuis 2021 ?
Pour tous les agents, il y a eu deux augmentations générales de 3,5% en 2022 et de 1,5% en 2023. Le ministère indique que les augmentations générales pour 2024 décidées l’année dernière s’élèveront à 6 milliards d’euros.
Mais compte tenu de l’inflation, ces augmentations ne suffisent pas aux syndicats. Ils demandent une nouvelle amélioration du point d’indice utilisé pour calculer les salaires des fonctionnaires et que les points soient répartis entre tous les fonctionnaires.
Les syndicats s’inquiètent également des économies de 10 milliards d’euros annoncées par Bruno Le Maire, dont 800 millions iront aux seuls services publics. Ils soulignent qu’il existe un risque que les départs à la retraite ne soient pas remplacés et qu’environ 70 000 postes dans le secteur public ne soient pas pourvus.
3 Y a-t-il une bataille de chiffres entre le ministère et les organisations syndicales ?
Le ministère veille à maintenir le pouvoir d’achat des fonctionnaires depuis 2022, grâce à 13,8 milliards d’euros dépensés en augmentations générales, mesures de salaires les plus bas ou primes spéciales.
Mais les syndicats rejettent ce diagnostic : « Tout cela se résume à une augmentation de la masse salariale, puis on divise par le nombre d’agents et on nous dit : ‘Tu vois, tu as gagné en pouvoir d’achat’. » décrypté Mylène Jacquot est secrétaire générale de la Fonction publique CFDT. Cependant, une augmentation de salaire, traduite pour les agents au niveau des femmes et des hommes, ne signifie pas nécessairement une augmentation de salaire pour les deux. De leur côté, les syndicats rappellent les chiffres de l’Insee, selon lesquels les salaires des salariés du privé ont augmenté deux fois plus vite que ceux des fonctionnaires entre 2011 et 2021.
Politique
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