Politique
La Chine offre à Montargis un pont sur le Loing pour célébrer une longue histoire d’amitié
Six mois après la terrible nuit de troubles urbains du 30 juin 2023 suite au décès de Nahel, la ville de Montargis (Loiret) panse toujours ses douloureuses blessures et fait de 2024 une année d’espoir et de reconstruction. Un pont d’une quarantaine de mètres de long avec un toit en pagode, enjambera bientôt la rivière Loing, qui traverse la Venise du Gâtinais.
Un cadeau de l’Etat chinois pour célébrer l’amitié de longue date avec la commune du Loiret. De 1902 à la fin des années 1920, Montargis attire près de 4 000 intellectuels chinois, parmi lesquels de futurs dignitaires comme le futur n°1 chinois Deng Xiaoping et Xiang Jingyu, première femme à ouvrir une école en Chine. Ils étaient originaires notamment de la province du Hunan et venaient étudier et travailler dans les usines de la ville. La ville est un lieu de pèlerinage pour de nombreux touristes chinois.
Le pont en question a été conçu par l’architecte Zhang Chunyan, doyen de la Faculté de Tianjin, et la construction est confiée à une filiale d’une entreprise de construction de l’Empire du Milieu. Les travaux devraient débuter au printemps, une fois les analyses de sol terminées. Désireux de regarder vers l’avenir, le maire de Montargis, Benoit Digeon (LR), doit signer une convention de partenariat avec le maître d’œuvre pour « faire de ce qui doit devenir une attraction touristique d’ici la fin de « l’année 2024 », se réjouit-il.
On commence ici à rêver que Xi Jinping, l’actuel numéro 1 chinois, accepte l’invitation à Montargis que Benoit Digeon lui a adressée dans une lettre en novembre. Le président chinois envisageait effectivement de se rendre en France en 2024 pour célébrer le 60e anniversaire des relations diplomatiques entre les deux pays.
Politique
Grève des fonctionnaires : trois questions sur la rémunération des fonctionnaires
Près de 6 millions de travailleurs du secteur public devraient faire grève mardi pour obtenir de meilleurs salaires.
Publié
Mettre à jour
Temps de lecture : 3 minutes
Le secteur public est en grève mardi 19 mars. Environ 5,7 millions d’agents de tous secteurs sont appelés à se mobiliser par les huit syndicats et réclament des augmentations générales de salaires. Les organisations regrettent l’absence de réponse du gouvernement. Les syndicats réclament de nouvelles augmentations générales après que des taux de 3,5 % et 1,5 % aient été convenus en 2022 et 2023.
Le matin, des rassemblements sont prévus devant de nombreuses préfectures et sous-préfectures, par exemple à Nantes, Besançon ou Cambrai. Malgré la rare unité intersyndicale dans l’appel à la mobilisation, les organisations représentatives s’attendent à une proportion de grévistes moindre que lors des manifestations contre la réforme des retraites début 2023 (15 à 30 % de grévistes selon les secteurs).
1 Où sont les salaires des fonctionnaires ?
Selon les derniers chiffres de l’Insee, un fonctionnaire de la fonction publique perçoit en moyenne 2 431 euros net par mois, tous statuts confondus. Cependant, les salaires varient en fonction de plusieurs critères. Les fonctionnaires permanents gagnent environ 2 500 euros net par mois, tandis que les intérimaires gagnent par exemple un peu moins de 2 000 euros.
La rémunération des fonctionnaires eux-mêmes dépend des catégories. La catégorie A est la mieux payée, suivie des catégories B et C. Enfin, les salaires dépendent du lieu où travaille l’agent : la fonction publique de l’État est celle qui rémunère le mieux, avec un peu plus de 2 600 euros par mois, suivie par la fonction publique hospitalière. , à un peu moins de 2 600 euros. Les agents communautaires gagnent 2 000 euros net par mois.
Le service public territorial est aussi celui qui s’est le moins développé ces dernières années, faute de mesures spécifiques comme le Ségur de la santé.
2 Les salaires du secteur public ont-ils augmenté depuis 2021 ?
Pour tous les agents, il y a eu deux augmentations générales de 3,5% en 2022 et de 1,5% en 2023. Le ministère indique que les augmentations générales pour 2024 décidées l’année dernière s’élèveront à 6 milliards d’euros.
Mais compte tenu de l’inflation, ces augmentations ne suffisent pas aux syndicats. Ils demandent une nouvelle amélioration du point d’indice utilisé pour calculer les salaires des fonctionnaires et que les points soient répartis entre tous les fonctionnaires.
Les syndicats s’inquiètent également des économies de 10 milliards d’euros annoncées par Bruno Le Maire, dont 800 millions iront aux seuls services publics. Ils soulignent qu’il existe un risque que les départs à la retraite ne soient pas remplacés et qu’environ 70 000 postes dans le secteur public ne soient pas pourvus.
3 Y a-t-il une bataille de chiffres entre le ministère et les organisations syndicales ?
Le ministère veille à maintenir le pouvoir d’achat des fonctionnaires depuis 2022, grâce à 13,8 milliards d’euros dépensés en augmentations générales, mesures de salaires les plus bas ou primes spéciales.
Mais les syndicats rejettent ce diagnostic : « Tout cela se résume à une augmentation de la masse salariale, puis on divise par le nombre d’agents et on nous dit : ‘Tu vois, tu as gagné en pouvoir d’achat’. » décrypté Mylène Jacquot est secrétaire générale de la Fonction publique CFDT. Cependant, une augmentation de salaire, traduite pour les agents au niveau des femmes et des hommes, ne signifie pas nécessairement une augmentation de salaire pour les deux. De leur côté, les syndicats rappellent les chiffres de l’Insee, selon lesquels les salaires des salariés du privé ont augmenté deux fois plus vite que ceux des fonctionnaires entre 2011 et 2021.
Politique
Logement social : La bataille politique autour de la révision de la loi SRU couve déjà
Un projet de loi qui intégrerait le logement intermédiaire dans les quotas de logements sociaux de la loi SRU sera examiné par les parlementaires en juin. De quoi raviver d’anciennes divisions politiques.
Politique
Mort de Wanys : Après l’attentat du commissariat de La Courneuve, la classe politique oscille entre condamnation et inquiétude
Mort de Wanys : Après l’attentat du commissariat de La Courneuve, la classe politique oscille entre condamnation et inquiétude