Politique
La photo d’Emmanuel Macron posant avec un cadeau de Javier Milei n’est pas du goût de la gauche
Javier Milei apprend à connaître ses collègues internationaux à sa manière. Le nouveau président argentin, élu en novembre, a offert cette semaine à Emmanuel Macron un cadeau original : un maillot dédicacé de Boca Juniors, club de la capitale dont le flamboyant polémiste est un fervent supporter.
Fidèle à lui langage grossier et slogans concisCelui surnommé « Trump de la Pampa » a signé le maillot de son homologue français avec le message : « Vive la liberté, bon sang ! »
Si le président de la République n’a pas hésité à poser le pouce levé dans le maillot, pour le plus grand plaisir de Javier Milei, qui l’a remercié et a republié la photo pour publication.
La publication de cette photo intervient deux jours avant la cérémonie d’investiture du nouveau président argentin, prévue dimanche 10 décembre. Une cérémonie à laquelle ne participera pas Emmanuel Macron, ni Bruno Le Maire et Élisabeth Borne, qui n’ont pas souhaité se rendre en Amérique du Sud. Pour l’heure, Paris a assuré le service minimum en envoyant son ambassadeur à Buenos Aires, Romain Nadal.
Une publication qui a choqué une partie de la gauche
Après l’élection de son homologue argentin, Emmanuel Macron l’a félicité pour sa victoire puis a souligné « l’amitié fondée sur des valeurs partagées qui lie les peuples français et argentin », rapporte l’Élysée.
Néanmoins, cette photo a certainement déclenché des réactions sur les réseaux sociaux. Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure accuse le chef de l’Etat d’être « l’agent publicitaire du populiste ultralibéral Javier Milei ».
De son côté, le député LFI de Seine-Saint-Denis, Thomas Portes, l’accuse d’être le « tremplin » de l’extrême droite, rappelant qu’il n’avait pas de mots pour le rugbyman argentin Federico Martin Aramburu, de loin critiqué. Un militant de droite a été assassiné à Paris en mars 2022.
Politique
Grève des fonctionnaires : trois questions sur la rémunération des fonctionnaires
Près de 6 millions de travailleurs du secteur public devraient faire grève mardi pour obtenir de meilleurs salaires.
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Le secteur public est en grève mardi 19 mars. Environ 5,7 millions d’agents de tous secteurs sont appelés à se mobiliser par les huit syndicats et réclament des augmentations générales de salaires. Les organisations regrettent l’absence de réponse du gouvernement. Les syndicats réclament de nouvelles augmentations générales après que des taux de 3,5 % et 1,5 % aient été convenus en 2022 et 2023.
Le matin, des rassemblements sont prévus devant de nombreuses préfectures et sous-préfectures, par exemple à Nantes, Besançon ou Cambrai. Malgré la rare unité intersyndicale dans l’appel à la mobilisation, les organisations représentatives s’attendent à une proportion de grévistes moindre que lors des manifestations contre la réforme des retraites début 2023 (15 à 30 % de grévistes selon les secteurs).
1 Où sont les salaires des fonctionnaires ?
Selon les derniers chiffres de l’Insee, un fonctionnaire de la fonction publique perçoit en moyenne 2 431 euros net par mois, tous statuts confondus. Cependant, les salaires varient en fonction de plusieurs critères. Les fonctionnaires permanents gagnent environ 2 500 euros net par mois, tandis que les intérimaires gagnent par exemple un peu moins de 2 000 euros.
La rémunération des fonctionnaires eux-mêmes dépend des catégories. La catégorie A est la mieux payée, suivie des catégories B et C. Enfin, les salaires dépendent du lieu où travaille l’agent : la fonction publique de l’État est celle qui rémunère le mieux, avec un peu plus de 2 600 euros par mois, suivie par la fonction publique hospitalière. , à un peu moins de 2 600 euros. Les agents communautaires gagnent 2 000 euros net par mois.
Le service public territorial est aussi celui qui s’est le moins développé ces dernières années, faute de mesures spécifiques comme le Ségur de la santé.
2 Les salaires du secteur public ont-ils augmenté depuis 2021 ?
Pour tous les agents, il y a eu deux augmentations générales de 3,5% en 2022 et de 1,5% en 2023. Le ministère indique que les augmentations générales pour 2024 décidées l’année dernière s’élèveront à 6 milliards d’euros.
Mais compte tenu de l’inflation, ces augmentations ne suffisent pas aux syndicats. Ils demandent une nouvelle amélioration du point d’indice utilisé pour calculer les salaires des fonctionnaires et que les points soient répartis entre tous les fonctionnaires.
Les syndicats s’inquiètent également des économies de 10 milliards d’euros annoncées par Bruno Le Maire, dont 800 millions iront aux seuls services publics. Ils soulignent qu’il existe un risque que les départs à la retraite ne soient pas remplacés et qu’environ 70 000 postes dans le secteur public ne soient pas pourvus.
3 Y a-t-il une bataille de chiffres entre le ministère et les organisations syndicales ?
Le ministère veille à maintenir le pouvoir d’achat des fonctionnaires depuis 2022, grâce à 13,8 milliards d’euros dépensés en augmentations générales, mesures de salaires les plus bas ou primes spéciales.
Mais les syndicats rejettent ce diagnostic : « Tout cela se résume à une augmentation de la masse salariale, puis on divise par le nombre d’agents et on nous dit : ‘Tu vois, tu as gagné en pouvoir d’achat’. » décrypté Mylène Jacquot est secrétaire générale de la Fonction publique CFDT. Cependant, une augmentation de salaire, traduite pour les agents au niveau des femmes et des hommes, ne signifie pas nécessairement une augmentation de salaire pour les deux. De leur côté, les syndicats rappellent les chiffres de l’Insee, selon lesquels les salaires des salariés du privé ont augmenté deux fois plus vite que ceux des fonctionnaires entre 2011 et 2021.
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