Cela nous semblera dépassé. Même sans intérêt. Pour les Américains, qui considèrent le golf comme la cinquième religion de leur panthéon, cette nouvelle compétition n’était pas anodine. Plutôt l’inverse. Et l’arrivée au clubhouse du Wynn, l’un des hôtels les plus prestigieux de Las Vegas, a immédiatement remis les pendules à l’heure, même pour les malheureux et rares Européens, complètement bouleversés par le trajet et les neuf heures de décalage horaire.

Une organisation super bien coordonnée, des caméras partout, beaucoup de personnel et des invités sélectionnés. Mark Wahlberg pour Hollywood Garantie et Marshawn Lynch, célèbre porteur de ballon pour l’athlète. Le tout dans un écrin de verdure avec un soleil couchant au milieu de ce désert de béton qu’est le Strip. La scène est mise en scène avec cette sphère télégénique et nouvelle qui veille sur le spectacle via ses emoji.

Netflix n’a pas non plus lésiné sur les acteurs, en prenant les quatre pilotes avec le moins de pingouins dans le paddock (Sainz, Norris, Albon et Gasly) et quatre golfeurs de haut niveau (Justin Thomas, double vainqueur USPGA, Rickie Fowler, Max Homa), 5 . au classement PGA et Tony Finau, devenu l’une des stars du documentaire sur la plateforme américaine). Il est vrai que cette Netflix Cup était une première pour la plateforme, qui tentait de diffuser une « compétition ».

On parlera plutôt d’une série qui mélange savamment le sérieux (une compétition pro-am) et les grosses bêtises comme ces trous 1 et 5, tout en privilégiant l’ingéniosité de Netflix. La première fois, deux équipes se sont alignées sur le tee, ont frappé le premier coup à l’extinction des lumières, puis ont couru vers la voiturette de golf pour prendre d’assaut le green de ce par 3 et terminer le trou en premier, quel que soit le numéro. coups de poing.

Le 5, il s’agissait d’assurer la promotion du nouveau Koh Lanta de la plateforme, qui reprend les thèmes de la série coréenne à succès Squid Games. Une redoutable poupée géante veillait sur les golfeurs, qui ne pouvaient conduire que dos tourné.

Voilà pour le spectacle suivi par plusieurs centaines de passionnés de golf, habitués mais très heureux de voir en personne les pilotes de F1. « Je suis impressionné de jouer avec eux, confiera également Tony Finau, qui n’a découvert la Formule 1 que grâce aux premières saisons de Drive to Survive. Et je pense que cela contribuera à élargir notre public un peu vieillissant. »

Du côté des pilotes de F1, le ressenti est le même. «Je rends jaloux certains gens à la maison, rigole Gasly, qui s’est mis au golf sérieusement il y a un an et demi, en témoignent les quelques ratés lors de la compétition. C’est incroyable de pouvoir partager ce moment avec de grands professionnels. Je sais que je ne suis pas bon, mais je sais aussi que je serai le plus rapide au volant. » Ou plus astucieusement, lorsqu’il a astucieusement fermé la porte à Albon au début du trou numéro 1.

Le couple Sainz-Thomas est victorieux

Pour Rickie Fowler, ancien motard de cross-country, la situation est différente. Il connaît bien Lando Norris (il portait une casquette avec le numéro 4 de l’Anglais) et est un fanatique de F1. « Je ne rate aucun Grand Prix et je suis heureux que le golf bénéficie de la popularité de la Formule 1. » Et vice versa.

Parmi les personnalités VIP invitées à l’ouverture du circuit, on a reconnu – ou pas – Zack Brown, le patron de McLaren, mais surtout Greg Maffei, le grand patron de Liberty Media, propriétaire de la Formule 1. Une preuve qu’il existe absolument Pas question de négliger les nouvelles idées de Netflix, aussi absurdes soient-elles. Stefano Domenicali, président de la Formule 1, était également présent.

D’ailleurs, dans le sport dont tout le monde se moque, le couple Sainz-Thomas a gagné. Et c’est l’Espagnol, vêtu d’une ridicule veste à carreaux, qui a fracassé le trophée.