Santé
Sports de combat : le MMA est-il plus dangereux que la boxe ?
DÉCRYPTION – Les arts martiaux mixtes combinent des coups de pied, des coups de poing, des frappes au sol et des étranglements, ce qui le rend très spectaculaire. La discipline est-elle donc plus risquée, notamment en termes de commotions cérébrales ?
Le Arts martiaux mixtes (ou MMA) combine coups de poing, coups de pied, genoux, coudes, frappes au sol, étranglements, le tout dans une cage fermée appelée octogone. En résumé, le MMA est une sorte de compilation de plusieurs sports de combat qui, pour un novice, peut ressembler plus à un règlement de compte qu’à un sport pratiqué dans un cadre bien défini. C’est aussi la raison pour laquelle le MMA a été interdit pour la première fois en France.
L’instauration de règles plus restrictives, comme l’interdiction de toucher le sol pour les débutants, a finalement permis au nouveau sport d’être autorisé dans notre pays à partir de février 2020, et placé sous l’égide de la Fédération française de boxe. Depuis, il connaît un grand succès populaire.
Comme les coups ne sont pas uniquement concentrés sur la tête, que la durée des combats est plus courte qu’en boxe et que les gants utilisés sont plus légers et en forme de moufle, certains athlètes ont conclu (peut-être un peu trop vite) qu’ils étaient plus protégés des coups. commotions cérébrales (lorsque le cerveau est soumis à un choc violent et heurte les parois du crâne) que ceux pratiquant la boxe anglaise.
Sur les forums de discussion, on dit que les mains étant moins protégées qu’en boxe, les coups à la tête sont moins nombreux et moins violents, pour éviter de blesser la main. La zone touchée au niveau de la tête est également plus petite. Le professeur Philippe Decq, chef du service de neurochirurgie de l’hôpital Beaujon, se montre plus prudent sur la question : « Aucune étude scientifique ne prouve qu’il y a moins de commotions cérébrales lorsque les coups sont portés avec des gants plus petits.
La problématique des commotions cérébrales n’est pas spécifique aux sports de combat. Tous sports confondus, environ 5 millions de Français sont touchés par une commotion cérébrale chaque année, du moins pour celles déclarées (ce qui n’est pas forcément le cas dans les loisirs). Le rugby, le football américain, le hockey sur glace, le football classique et en général tout ce qui génère des collisions et/ou des impacts sur la tête, avec un mouvement de va-et-vient rapide – produisant une compression suivie d’un « étirement du tissu cérébral » – peuvent être en cause.
Un risque à long terme mal appréhendé
Les résultats de la commotion cérébrale « par un dysfonctionnement soudain et passager, avec au moins un trouble de la conscience et/ou de la mémoire et/ou une altération de l’état mental, parfois des signes neurologiques (étourdissements, convulsions par exemple) »rappelle le professeur Deck. A noter que certains signes peuvent également apparaître plus tard, dans les minutes ou les heures qui suivent, voire le lendemain : maux de tête, problèmes d’attention, fatigue, parfois insomnie, troubles de l’humeur.
En cas de commotion cérébrale, ou de suspicion de commotion cérébrale, la règle est simple : arrêter immédiatement l’activité. La séance de sport est interrompue, au moins pour la journée. Il n’est pas question de redémarrer avant que tous les symptômes ne soient normalisés. Cette période de repos s’applique à toutes les disciplines sportives. » Il existe un risque réel à reprendre trop tôt alors que les troubles persistent. Le cerveau est plus vulnérable et une nouvelle commotion cérébrale pourrait avoir des conséquences accrues, avec des symptômes plus intenses pouvant durer plusieurs jours.», prévient le professeur Decq.
Quel est le risque à long terme ? Une étude récente publiée dans Ncommunications naturelles en 2023 a été menée auprès de joueurs de football américains décédés qui avaient fait don de leur cerveau à la science. « Des blessures ont été constatées qui pourraient être liées au nombre et à l’intensité des commotions cérébrales subies », explique le professeur Decq. « Il n’est cependant pas possible de dire à l’heure actuelle si seuls les impacts importants comptent ou si la répétition d’une multitude de micro-impacts pourrait également être délétère. Pour cette raison, les dernières recommandations internationales visent à limiter au maximum les impacts sur le cerveau et plus encore chez les jeunes. Vous devez donc bien réfléchir avant de permettre à votre enfant ou adolescent de s’adonner à un sport de combat permettant un contact intentionnel avec la tête. »
Santé
Sida : malgré sa gratuité en pharmacie, les jeunes abandonnent le préservatif pour des raisons financières
De plus en plus de jeunes n’utilisent pas de préservatifs lors des relations sexuelles en raison de contraintes financières. Toutefois, les préservatifs sont gratuits en pharmacie pour les moins de 26 ans en pharmacie. Un dispositif qui existe depuis janvier 2023 mais qui reste encore mal connu.
Ce sont des chiffres « inquiétants » pour le Sidaction : 64% des jeunes déclarant au moins un rapport sexuel dans l’année n’ont pas utilisé de préservatif selon une étude de l’association de lutte contre le sida publiée ce lundi, à quelques jours du Week-end Sidaction. (22, 23 et 24 mars) qui marquera les 30 ans de la création de l’association. Et parmi ceux qui n’utilisaient pas de préservatif, seuls 36 % faisaient un test de dépistage du VIH avant d’avoir des relations sexuelles.
Pour expliquer l’absence de préservatifs, de plus en plus de jeunes invoquent des raisons financières : 13% expliquent le non-utilisation de la protection par le prix, contre 5% en 2018 alors même que la gratuité est garantie pour les préservatifs. moins de 26 ans en pharmacie.
Mais pour certains, présenter sa carte Vitale au pharmacien est un acte trop formel même si cela évite de payer une dizaine d’euros la boîte : « On a un peu honte de demander, on préfère les caisses automatiques », avoue au micro de RMC un étudiant.
« Nous sommes tenus au secret médical » rappelle Eric Myon, secrétaire général du Syndicat national des pharmacies de France. « Quand je regarde les sorties de préservatifs soutenues, nous sommes à moins d’une boîte par jour. C’est trop peu quand on a plusieurs jeunes qui passent chaque jour et qui pourraient être sensibilisés. Il serait logique qu’«on puisse en distribuer un peu plus pour assurer une bonne prévention», estime-t-il.
« Nous manquons d’informations »
Il faut communiquer davantage, estime Florence Thune, directrice générale du Sidaction : « Il faut vraiment compléter cette évolution de la gratuité par un arsenal d’autres mesures, qui c’est rappeler que cette épidémie est toujours là. Les jeunes nous disent que ils ne s’inquiètent pas de la fin du VIH, c’est pourquoi ils n’utilisent évidemment pas de préservatifs », déplore-t-elle.
« Nous manquons d’informations, il n’est plus possible que les jeunes d’aujourd’hui ne sachent pas où aller pour se faire tester », prévient Florence Thune.
5 000 personnes découvrent leur séropositivité chaque année en France. «C’est toujours trop», dit-elle.
Depuis janvier 2023, les préservatifs sont gratuits en pharmacie pour les moins de 26 ans, sur simple présentation d’une carte Vitale voire d’une carte d’identité.
Pour faire un don à Sidaction : appelez le 110 ou rendez-vous sur le site Internet sidaction.org
Santé
Des médecins cubains à Guingamp pour sauver l’hôpital public ? L’ARS donne son feu vert
L’Agence régionale de santé (ARS) de Bretagne n’est pas opposée à l’arrivée de médecins cubains dans les Côtes-d’Armor, selon le président de l’agglomération Guingamp-Paimpol, Vincent Le Meaux. Ce dernier aura également rendez-vous au ministère de la Santé le 28 mars.
Ce projet serait une première en France. Ce lundi 18 mars, Vincent Le Meaux, président de l’agglomération Guingamp-Paimpol, a déclaré sur RMC que rien ne s’opposait à l’arrivée de médecins cubains dans les Côtes-d’Armor.
« Ils sont prêts sous le régime Padhue (praticiens qualifiés hors UE, ndlr), ce qui fait que ces médecins relèveraient du statut français d’interne en médecine. Vient ensuite une certification de deux ans », explique-t-il à RMC.
« Cela a été confirmé par l’ARS. Maintenant, le ministère doit nous confirmer la procédure. Interrogée, l’Agence régionale de santé de Bretagne n’a pas encore répondu.
« Les praticiens cubains, comme tous les praticiens diplômés hors Union européenne (Padhue), sont bien sûr les bienvenus à condition qu’ils s’engagent dans une procédure d’autorisation d’exercice », précise toutefois l’ARS Bretagne à Ouest de la France le 11 mars.
Par ailleurs, le président de l’ordre des médecins des Côtes-d’Armor s’oppose farouchement au projet, défendant sa profession.
Rendez-vous le 28 mars au Ministère de la Santé
Pour rappel, des élus locaux, des syndicats, des représentants des médecins ainsi que le comité de défense de l’hôpital et le directeur de l’hôpital ont discuté de cette collaboration avec l’ambassadeur cubain en France, Otto Vaillant, il y a un mois.
L’agglomération de Guingamp-Paimpol avait invité le diplomate, car elle était consciente de « la possibilité d’envoyer des médecins cubains à travers le monde pour aider aussi bien dans l’urgence que dans la durée », a expliqué son président Vincent Le Meaux lors d’une conférence de presse à l’issue de cette rencontre. , évoquant « un besoin de santé sur nos territoires ».
« Si Cuba peut nous aider, ce sera très bien », a-t-il poursuivi.
« Nous aimerions tout d’abord faire venir des obstétriciens et des sages-femmes, car notre maternité est suspendue depuis plusieurs mois et c’est vraiment indiciblement triste », a ajouté Virginie Le Thuaut, co-secrétaire de la CGT à l’hôpital de Guingamp.
« Il y a encore des accouchements au bord des routes depuis la suspension de la maternité… », déplore-t-elle.
Et pour cause, la maternité de Guingamp, menacée de fermeture depuis des années, a obtenu un sursis en 2018 à la demande d’Emmanuel Macron, après une forte mobilisation de la population. Mais depuis avril 2023, les livraisons y sont suspendues, faute de personnel soignant en nombre suffisant.
Pour concrétiser ce projet, le président de la communauté se réunit le 28 mars au ministère de la Santé. À suivre.
Santé
Les secrets diététiques des meilleurs sportifs français
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ENQUÊTE – Au centre de formation très performant de l’Insep, la nutrition est une affaire très sérieuse. Le Figaro regardé ce qui se passait dans les assiettes des champions.
«Comment manger équilibré lorsque vous êtes en déplacement ? Comment éviter les collations déséquilibrées en salle de sport pendant les compétitions ? » Charline Courtois, diététicienne, interpelle la dizaine de personnes très attentives qui se trouvent devant elle. Ce soir, un entraînement collectif s’adresse aux tireurs de l’Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance (Insep). Il faut trouver des solutions adaptées à ces sportifs, qui voyagent souvent à l’étranger et qui, du fait des compétitions qui durent toute la journée, se nourrissent avec ce qu’ils trouvent sur place. « On ne peut pas dire que le sandwich jambon-beurre soit très adapté. Nous leur suggérons donc de faire appel aux plats lyophilisés. Ils sont faciles à transporter et permettent d’avoir une alimentation équilibrée. Il suffit d’une bouilloire et d’eau pour les reconstituer sur place. » explique Charline Courtois.
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