Santé
Traumatisme sportif : attention à vos yeux !
Bien plus fréquentes qu’on ne l’imagine, les blessures oculaires liées au sport peuvent avoir de graves conséquences.
Si l’on pense souvent aux entorses de la cheville, aux luxations du genou ou encore aux déchirures musculaires liées à la pratique du sport, on ne pense pas assez aux blessures aux yeux. Cependant, les blessures aux yeux sont très fréquentes, notamment chez les enfants et les jeunes adultes. 30 % d’entre eux sont provoqués par l’activité sportive, rapporte la Société française d’ophtalmologie. La prédominance masculine est nette avec plus de 80 % des cas.
La gravité de ces accidents est extrêmement variable et dépend de la zone touchée, du mécanisme du traumatisme et de l’intensité du choc. Un doigt piqué dans l’œil lors d’un contact un peu brutal ou d’un léger choc peut provoquer une hémorragie superficielle de l’œil, une blessure à la paupière ou à la cornée… Mais si le coup est plus puissant, l’impact peut provoquer des lésions plus graves. , comme une fracture périorbitaire qui coincerait le nerf optique, un décollement de rétine – l’accident le plus redouté -, une lésion des muscles oculomoteurs, etc.
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« Immédiatement après l’accident, il est très difficile d’évaluer l’étendue et la gravité des blessures uniquement en regardant à l’œil nu la victime de l’accident. Si la douleur n’est pas forcément le signe d’un traumatisme grave, de la présence de sang dans l’œil, d’une perte ou diminution de la vision, d’une vision double, d’une pupille de taille ou de forme inhabituelle, d’un œil qui bouge moins bien que l’autre ou de l’apparence du voile sont des motifs de consultation en urgence. En revanche, si ces symptômes n’apparaissent pas, une consultation dans les jours qui suivent l’accident sera suffisante. conseille le professeur Ramin Tadayoni, chef des services d’ophtalmologie des hôpitaux universitaires Saint-Louis, Lariboisière, Fernand-Widal (AP-HP) et chef du service d’ophtalmologie à l’hôpital de la Fondation Rothschild. Quel que soit le traumatisme, mieux vaut consulter un spécialiste qui procédera à des examens approfondis.
Par ailleurs, pour toute blessure de l’œil ou de son contour, il est recommandé de ne pas toucher l’œil blessé et d’appliquer de l’eau, des gouttes ou une pommade. Si un corps étranger est coincé, n’essayez pas de le retirer vous-même. La prise d’ibuprofène ou d’aspirine pour réduire la douleur est également déconseillée.
protection
Heureusement, la plupart des ecchymoses ou des plaies sont bénignes et seront traitées par l’instillation de gouttes oculaires ou de gouttes antibiotiques pour prévenir une éventuelle infection. Des anti-inflammatoires topiques ou de la cortisone orale peuvent également être prescrits en cas d’inflammation. Mais certaines situations nécessitent un traitement important, notamment chirurgical, qui a des conséquences graves. Les traumatismes oculaires sont la principale cause de cécité unilatérale non congénitale chez les enfants.
Danger : attention aux balles
« Toutes ces blessures pourraient être évitées si les enfants comme les adultes portaient des lunettes de protection » soulève le spécialiste. En effet, la littérature scientifique révèle que les trois quarts des blessés ne portaient pas de lunettes de protection au moment du traumatisme. Pour les porteurs de lunettes correctrices, ces dispositifs de protection adaptables à leur vision apparaissent également indispensables, en raison d’éventuels bris de verre qui pourraient provoquer de graves traumatismes oculaires, voire la cécité.
Attention aux jeux dangereux : à l’approche des beaux jours, de plus en plus d’enfants jouent dehors avec des pistolets-jouets qui projettent des balles en mousse à grande vitesse. L’hôpital de la Fondation Rothschild met en garde contre une augmentation des cas de traumatismes oculaires provoqués par leur utilisation. Des ballons dangereux, toujours, mais au pied ou à la main : ces sports sont impliqués dans plus de 80 % des accidents oculaires. Un tiers des blessures surviennent lors d’un entraînement ou d’un match de football, et plus d’un quart lors d’un match de handball, de volley-ball ou de basket-ball. Les balles de tennis, les balles de ping-pong ou les volants de badminton perdus sont également responsables de blessures.
Santé
Sida : malgré sa gratuité en pharmacie, les jeunes abandonnent le préservatif pour des raisons financières
De plus en plus de jeunes n’utilisent pas de préservatifs lors des relations sexuelles en raison de contraintes financières. Toutefois, les préservatifs sont gratuits en pharmacie pour les moins de 26 ans en pharmacie. Un dispositif qui existe depuis janvier 2023 mais qui reste encore mal connu.
Ce sont des chiffres « inquiétants » pour le Sidaction : 64% des jeunes déclarant au moins un rapport sexuel dans l’année n’ont pas utilisé de préservatif selon une étude de l’association de lutte contre le sida publiée ce lundi, à quelques jours du Week-end Sidaction. (22, 23 et 24 mars) qui marquera les 30 ans de la création de l’association. Et parmi ceux qui n’utilisaient pas de préservatif, seuls 36 % faisaient un test de dépistage du VIH avant d’avoir des relations sexuelles.
Pour expliquer l’absence de préservatifs, de plus en plus de jeunes invoquent des raisons financières : 13% expliquent le non-utilisation de la protection par le prix, contre 5% en 2018 alors même que la gratuité est garantie pour les préservatifs. moins de 26 ans en pharmacie.
Mais pour certains, présenter sa carte Vitale au pharmacien est un acte trop formel même si cela évite de payer une dizaine d’euros la boîte : « On a un peu honte de demander, on préfère les caisses automatiques », avoue au micro de RMC un étudiant.
« Nous sommes tenus au secret médical » rappelle Eric Myon, secrétaire général du Syndicat national des pharmacies de France. « Quand je regarde les sorties de préservatifs soutenues, nous sommes à moins d’une boîte par jour. C’est trop peu quand on a plusieurs jeunes qui passent chaque jour et qui pourraient être sensibilisés. Il serait logique qu’«on puisse en distribuer un peu plus pour assurer une bonne prévention», estime-t-il.
« Nous manquons d’informations »
Il faut communiquer davantage, estime Florence Thune, directrice générale du Sidaction : « Il faut vraiment compléter cette évolution de la gratuité par un arsenal d’autres mesures, qui c’est rappeler que cette épidémie est toujours là. Les jeunes nous disent que ils ne s’inquiètent pas de la fin du VIH, c’est pourquoi ils n’utilisent évidemment pas de préservatifs », déplore-t-elle.
« Nous manquons d’informations, il n’est plus possible que les jeunes d’aujourd’hui ne sachent pas où aller pour se faire tester », prévient Florence Thune.
5 000 personnes découvrent leur séropositivité chaque année en France. «C’est toujours trop», dit-elle.
Depuis janvier 2023, les préservatifs sont gratuits en pharmacie pour les moins de 26 ans, sur simple présentation d’une carte Vitale voire d’une carte d’identité.
Pour faire un don à Sidaction : appelez le 110 ou rendez-vous sur le site Internet sidaction.org
Santé
Des médecins cubains à Guingamp pour sauver l’hôpital public ? L’ARS donne son feu vert
L’Agence régionale de santé (ARS) de Bretagne n’est pas opposée à l’arrivée de médecins cubains dans les Côtes-d’Armor, selon le président de l’agglomération Guingamp-Paimpol, Vincent Le Meaux. Ce dernier aura également rendez-vous au ministère de la Santé le 28 mars.
Ce projet serait une première en France. Ce lundi 18 mars, Vincent Le Meaux, président de l’agglomération Guingamp-Paimpol, a déclaré sur RMC que rien ne s’opposait à l’arrivée de médecins cubains dans les Côtes-d’Armor.
« Ils sont prêts sous le régime Padhue (praticiens qualifiés hors UE, ndlr), ce qui fait que ces médecins relèveraient du statut français d’interne en médecine. Vient ensuite une certification de deux ans », explique-t-il à RMC.
« Cela a été confirmé par l’ARS. Maintenant, le ministère doit nous confirmer la procédure. Interrogée, l’Agence régionale de santé de Bretagne n’a pas encore répondu.
« Les praticiens cubains, comme tous les praticiens diplômés hors Union européenne (Padhue), sont bien sûr les bienvenus à condition qu’ils s’engagent dans une procédure d’autorisation d’exercice », précise toutefois l’ARS Bretagne à Ouest de la France le 11 mars.
Par ailleurs, le président de l’ordre des médecins des Côtes-d’Armor s’oppose farouchement au projet, défendant sa profession.
Rendez-vous le 28 mars au Ministère de la Santé
Pour rappel, des élus locaux, des syndicats, des représentants des médecins ainsi que le comité de défense de l’hôpital et le directeur de l’hôpital ont discuté de cette collaboration avec l’ambassadeur cubain en France, Otto Vaillant, il y a un mois.
L’agglomération de Guingamp-Paimpol avait invité le diplomate, car elle était consciente de « la possibilité d’envoyer des médecins cubains à travers le monde pour aider aussi bien dans l’urgence que dans la durée », a expliqué son président Vincent Le Meaux lors d’une conférence de presse à l’issue de cette rencontre. , évoquant « un besoin de santé sur nos territoires ».
« Si Cuba peut nous aider, ce sera très bien », a-t-il poursuivi.
« Nous aimerions tout d’abord faire venir des obstétriciens et des sages-femmes, car notre maternité est suspendue depuis plusieurs mois et c’est vraiment indiciblement triste », a ajouté Virginie Le Thuaut, co-secrétaire de la CGT à l’hôpital de Guingamp.
« Il y a encore des accouchements au bord des routes depuis la suspension de la maternité… », déplore-t-elle.
Et pour cause, la maternité de Guingamp, menacée de fermeture depuis des années, a obtenu un sursis en 2018 à la demande d’Emmanuel Macron, après une forte mobilisation de la population. Mais depuis avril 2023, les livraisons y sont suspendues, faute de personnel soignant en nombre suffisant.
Pour concrétiser ce projet, le président de la communauté se réunit le 28 mars au ministère de la Santé. À suivre.
Santé
Les secrets diététiques des meilleurs sportifs français
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ENQUÊTE – Au centre de formation très performant de l’Insep, la nutrition est une affaire très sérieuse. Le Figaro regardé ce qui se passait dans les assiettes des champions.
«Comment manger équilibré lorsque vous êtes en déplacement ? Comment éviter les collations déséquilibrées en salle de sport pendant les compétitions ? » Charline Courtois, diététicienne, interpelle la dizaine de personnes très attentives qui se trouvent devant elle. Ce soir, un entraînement collectif s’adresse aux tireurs de l’Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance (Insep). Il faut trouver des solutions adaptées à ces sportifs, qui voyagent souvent à l’étranger et qui, du fait des compétitions qui durent toute la journée, se nourrissent avec ce qu’ils trouvent sur place. « On ne peut pas dire que le sandwich jambon-beurre soit très adapté. Nous leur suggérons donc de faire appel aux plats lyophilisés. Ils sont faciles à transporter et permettent d’avoir une alimentation équilibrée. Il suffit d’une bouilloire et d’eau pour les reconstituer sur place. » explique Charline Courtois.
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