Santé
« Aide à mourir » en France : ce qui est autorisé ailleurs en Europe
Ni un nouveau droit ni une liberté, mais la possibilité de demander l’aide à mourir sous certaines conditions strictes : après de longs mois d’attente, Emmanuel Macron a dessiné les contours du futur « modèle français de fin de vie ». Mais qu’en est-il de la législation des autres pays européens ?
L’« aide à mourir », qui serait introduite en France dans le cadre du futur projet de loi sur la fin de vie, rapprocherait le pays de ses voisins européens où le suicide assisté et/ou l’euthanasie sont autorisés. Aperçu européen de la législation dans ce domaine :
Euthanasie légale ou décriminalisée
Les Pays-Bas et la Belgique ont été les deux premiers pays européens à autoriser l’euthanasie – décès provoqué par un soignant à la demande d’un patient.
À Les Pays-Bas, l’euthanasie est strictement réglementée depuis le 1er avril 2002. La loi néerlandaise prévoit que le médecin et un expert indépendant doivent déterminer que le patient souffre de manière intolérable et sans espoir d’amélioration. Il faut également établir que la demande d’euthanasie est mûrement réfléchie, volontaire et qu’il n’existe pas d’autre « option réaliste ». Après des années de débats, l’aide à la fin de vie a été étendue en avril 2023 aux enfants de moins de 12 ans.
Dans Belgiquela demande doit être « volontaire, réfléchie, répétée », « sans pression extérieure », selon un texte promulgué le 28 mai 2002. En 2014, la Belgique est devenue le premier pays au monde à autoriser l’euthanasie des mineurs sans limite d’âge.
Le Luxembourg en 2009, l’euthanasie et le suicide assisté ont été dépénalisés, c’est-à-dire lorsque le patient prend lui-même un produit prescrit pour provoquer la mort.
« Le fait par un médecin de répondre à une demande d’euthanasie ou d’aide au suicide n’est pas sanctionné pénalement et ne peut donner lieu à une action civile en dommages et intérêts », selon la loi luxembourgeoise promulguée le 17 mars 2009.
Espagne a adopté en mars 2021 une loi autorisant l’euthanasie et le suicide médicalement assisté. La loi espagnole prévoit que toute personne souffrant « d’une maladie grave et incurable » ou de « douleurs chroniques la plaçant en situation d’incapacité » peut demander l’aide du corps médical pour mourir et ainsi éviter des « souffrances intolérables ». Des conditions strictes régissent la démarche, qui doit notamment recevoir le feu vert d’une commission d’évaluation.
Le le Portugal L’euthanasie a récemment dépénalisé au terme d’un processus laborieux : une loi régissant « l’aide médicale à mourir » a été promulguée en mai 2023 malgré l’opposition du président conservateur Marcelo Rebelo de Sousa. Cette loi stipule notamment que l’euthanasie est autorisée dans les cas où « le suicide médicalement assisté est impossible en raison de l’incapacité physique du patient ».
Le suicide assisté
Le Suisse interdit l’euthanasie active directe mais autorise le suicide assisté. La pratique du suicide assisté est réglementée par des codes de déontologie médicale et est soutenue par des organismes comme l’association Exit.
Les bénévoles de ces associations fournissent au patient la substance mortelle – obtenue sur prescription médicale – qu’il ingèrera lui-même, sans intervention extérieure, pour mettre fin à ses jours. Un médecin doit déclarer le décès.
La personne doit être majeure, capable de discernement, atteinte d’une maladie incurable, de souffrances intolérables, ou de polypathologies invalidantes liées à l’âge. Cependant, une personne peut être poursuivie si elle contribue au suicide d’un tiers alors qu’elle est « motivée par un motif égoïste » comme la perspective d’un héritage.
L’Autriche légalisé, par un vote du Parlement en décembre 2021, le suicide assisté pour les personnes souffrant d’une maladie grave ou incurable. Cette loi est entrée en vigueur le 1er janvier 2022.
Dans ItalieLe suicide assisté est interdit mais la Cour constitutionnelle a accordé une exception en septembre 2019 pour les patients pleinement conscients « maintenus en vie par des traitements (…) et souffrant d’une pathologie irréversible, source de souffrances physiques et psychologiques qu’ils jugent intolérables ».
Santé
Sida : malgré sa gratuité en pharmacie, les jeunes abandonnent le préservatif pour des raisons financières
De plus en plus de jeunes n’utilisent pas de préservatifs lors des relations sexuelles en raison de contraintes financières. Toutefois, les préservatifs sont gratuits en pharmacie pour les moins de 26 ans en pharmacie. Un dispositif qui existe depuis janvier 2023 mais qui reste encore mal connu.
Ce sont des chiffres « inquiétants » pour le Sidaction : 64% des jeunes déclarant au moins un rapport sexuel dans l’année n’ont pas utilisé de préservatif selon une étude de l’association de lutte contre le sida publiée ce lundi, à quelques jours du Week-end Sidaction. (22, 23 et 24 mars) qui marquera les 30 ans de la création de l’association. Et parmi ceux qui n’utilisaient pas de préservatif, seuls 36 % faisaient un test de dépistage du VIH avant d’avoir des relations sexuelles.
Pour expliquer l’absence de préservatifs, de plus en plus de jeunes invoquent des raisons financières : 13% expliquent le non-utilisation de la protection par le prix, contre 5% en 2018 alors même que la gratuité est garantie pour les préservatifs. moins de 26 ans en pharmacie.
Mais pour certains, présenter sa carte Vitale au pharmacien est un acte trop formel même si cela évite de payer une dizaine d’euros la boîte : « On a un peu honte de demander, on préfère les caisses automatiques », avoue au micro de RMC un étudiant.
« Nous sommes tenus au secret médical » rappelle Eric Myon, secrétaire général du Syndicat national des pharmacies de France. « Quand je regarde les sorties de préservatifs soutenues, nous sommes à moins d’une boîte par jour. C’est trop peu quand on a plusieurs jeunes qui passent chaque jour et qui pourraient être sensibilisés. Il serait logique qu’«on puisse en distribuer un peu plus pour assurer une bonne prévention», estime-t-il.
« Nous manquons d’informations »
Il faut communiquer davantage, estime Florence Thune, directrice générale du Sidaction : « Il faut vraiment compléter cette évolution de la gratuité par un arsenal d’autres mesures, qui c’est rappeler que cette épidémie est toujours là. Les jeunes nous disent que ils ne s’inquiètent pas de la fin du VIH, c’est pourquoi ils n’utilisent évidemment pas de préservatifs », déplore-t-elle.
« Nous manquons d’informations, il n’est plus possible que les jeunes d’aujourd’hui ne sachent pas où aller pour se faire tester », prévient Florence Thune.
5 000 personnes découvrent leur séropositivité chaque année en France. «C’est toujours trop», dit-elle.
Depuis janvier 2023, les préservatifs sont gratuits en pharmacie pour les moins de 26 ans, sur simple présentation d’une carte Vitale voire d’une carte d’identité.
Pour faire un don à Sidaction : appelez le 110 ou rendez-vous sur le site Internet sidaction.org
Santé
Des médecins cubains à Guingamp pour sauver l’hôpital public ? L’ARS donne son feu vert
L’Agence régionale de santé (ARS) de Bretagne n’est pas opposée à l’arrivée de médecins cubains dans les Côtes-d’Armor, selon le président de l’agglomération Guingamp-Paimpol, Vincent Le Meaux. Ce dernier aura également rendez-vous au ministère de la Santé le 28 mars.
Ce projet serait une première en France. Ce lundi 18 mars, Vincent Le Meaux, président de l’agglomération Guingamp-Paimpol, a déclaré sur RMC que rien ne s’opposait à l’arrivée de médecins cubains dans les Côtes-d’Armor.
« Ils sont prêts sous le régime Padhue (praticiens qualifiés hors UE, ndlr), ce qui fait que ces médecins relèveraient du statut français d’interne en médecine. Vient ensuite une certification de deux ans », explique-t-il à RMC.
« Cela a été confirmé par l’ARS. Maintenant, le ministère doit nous confirmer la procédure. Interrogée, l’Agence régionale de santé de Bretagne n’a pas encore répondu.
« Les praticiens cubains, comme tous les praticiens diplômés hors Union européenne (Padhue), sont bien sûr les bienvenus à condition qu’ils s’engagent dans une procédure d’autorisation d’exercice », précise toutefois l’ARS Bretagne à Ouest de la France le 11 mars.
Par ailleurs, le président de l’ordre des médecins des Côtes-d’Armor s’oppose farouchement au projet, défendant sa profession.
Rendez-vous le 28 mars au Ministère de la Santé
Pour rappel, des élus locaux, des syndicats, des représentants des médecins ainsi que le comité de défense de l’hôpital et le directeur de l’hôpital ont discuté de cette collaboration avec l’ambassadeur cubain en France, Otto Vaillant, il y a un mois.
L’agglomération de Guingamp-Paimpol avait invité le diplomate, car elle était consciente de « la possibilité d’envoyer des médecins cubains à travers le monde pour aider aussi bien dans l’urgence que dans la durée », a expliqué son président Vincent Le Meaux lors d’une conférence de presse à l’issue de cette rencontre. , évoquant « un besoin de santé sur nos territoires ».
« Si Cuba peut nous aider, ce sera très bien », a-t-il poursuivi.
« Nous aimerions tout d’abord faire venir des obstétriciens et des sages-femmes, car notre maternité est suspendue depuis plusieurs mois et c’est vraiment indiciblement triste », a ajouté Virginie Le Thuaut, co-secrétaire de la CGT à l’hôpital de Guingamp.
« Il y a encore des accouchements au bord des routes depuis la suspension de la maternité… », déplore-t-elle.
Et pour cause, la maternité de Guingamp, menacée de fermeture depuis des années, a obtenu un sursis en 2018 à la demande d’Emmanuel Macron, après une forte mobilisation de la population. Mais depuis avril 2023, les livraisons y sont suspendues, faute de personnel soignant en nombre suffisant.
Pour concrétiser ce projet, le président de la communauté se réunit le 28 mars au ministère de la Santé. À suivre.
Santé
Les secrets diététiques des meilleurs sportifs français
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ENQUÊTE – Au centre de formation très performant de l’Insep, la nutrition est une affaire très sérieuse. Le Figaro regardé ce qui se passait dans les assiettes des champions.
«Comment manger équilibré lorsque vous êtes en déplacement ? Comment éviter les collations déséquilibrées en salle de sport pendant les compétitions ? » Charline Courtois, diététicienne, interpelle la dizaine de personnes très attentives qui se trouvent devant elle. Ce soir, un entraînement collectif s’adresse aux tireurs de l’Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance (Insep). Il faut trouver des solutions adaptées à ces sportifs, qui voyagent souvent à l’étranger et qui, du fait des compétitions qui durent toute la journée, se nourrissent avec ce qu’ils trouvent sur place. « On ne peut pas dire que le sandwich jambon-beurre soit très adapté. Nous leur suggérons donc de faire appel aux plats lyophilisés. Ils sont faciles à transporter et permettent d’avoir une alimentation équilibrée. Il suffit d’une bouilloire et d’eau pour les reconstituer sur place. » explique Charline Courtois.
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