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Le chef d’Exxon passe à l’offensive alors que Wall Street se dégrade sur l’ESG
(Bloomberg) — Après avoir été attaqué à la fois par des écologistes et des investisseurs au cours de la première moitié de son mandat de sept ans à la tête d’Exxon Mobil Corp., Darren Woods passe à l’offensive.
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Cette année déjà, Woods a déposé une plainte en arbitrage contre Chevron Corp. pour avoir tenté d’acquérir le projet pétrolier offshore massif d’Exxon en Guyane et une action en justice contre des investisseurs exigeant que son entreprise réduise ses émissions. Quelques mois plus tôt, il avait accepté un rachat de 60 milliards de dollars qui ferait d’Exxon le plus grand producteur de schiste aux États-Unis.
Woods devient également beaucoup plus véhément sur les objectifs climatiques dans ses discours et ses interviews, arguant que les combustibles fossiles seront encore nécessaires pendant des années pour répondre à la demande énergétique et que le monde n’est pas sur la voie de zéro émission nette de carbone d’ici 2050 parce que les gens sont peu disposés à payer pour des alternatives plus propres.
Le message est peut-être controversé, mais il trouve un écho à Wall Street, où « ESG » est rapidement devenu un surnom détesté alors que les engagements ambitieux en matière d’environnement, de société et de gouvernance se heurtent au besoin d’une énergie sûre et abordable. Exxon est en hausse de 89 %, soit plus de quatre fois celle du S&P 500, depuis qu’elle a perdu une bataille par procuration alimentée par le climat avec le moteur n°1 en 2021.
Il s’agit d’un revirement remarquable par rapport à l’ère de la pandémie, où Exxon a enregistré sa plus grosse perte jamais enregistrée, les employés partaient en masse et la rébellion des actionnaires a forcé Woods à remplacer un quart de son conseil d’administration. La renaissance d’Exxon est emblématique d’une industrie pétrolière américaine renaissante, qui pompe désormais chaque jour 40 % de brut de plus que l’Arabie saoudite, obligeant l’OPEP et ses alliés au retrait.
« Il n’y a pas si longtemps, il semblait que l’approche verte était ce dont l’industrie avait besoin pour attirer des capitaux », a déclaré Jeff Wyll, analyste principal chez Neuberger Berman, qui gère environ 440 milliards de dollars. Mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie « a renversé la situation et la sécurité énergétique est devenue plus importante. Exxon en a bénéficié car ils n’ont jamais reculé par rapport à leurs activités traditionnelles.
Lorsque Woods occupera le devant de la scène lors de la conférence sur l’énergie CERAWeek by S&P Global à Houston cette semaine, il redoublera probablement de son opinion de longue date selon laquelle les combustibles fossiles seront demandés pendant des décennies et que les gouvernements et les consommateurs – plutôt que les grands Le pétrole devra payer pour toute transition significative vers une énergie plus verte.
Pour ceux qui voient Exxon et Big Oil comme responsables de décennies de retard et de désinformation sur le changement climatique, c’est un argument impopulaire. Mais il s’agit d’un projet construit à partir d’une position de solidité financière croissante.
Exxon a versé 32 milliards de dollars de dividendes et de rachats en 2023, le quatrième plus élevé du S&P 500, et s’engage à en verser davantage cette année. Son acquisition en cours de 60 milliards de dollars de Pioneer Natural Resources Co. en fera le principal producteur de pétrole de schiste du pays, le plaçant au sommet de l’industrie, en grande partie responsable de la perte de parts de marché de l’OPEP+ au profit des États-Unis.
Exxon exploite également en Guyane l’un des principaux développements pétroliers à la croissance la plus rapide au monde, la plus grande découverte de pétrole brut depuis une décennie, et a récemment achevé une série d’expansions de raffineries et de produits pétrochimiques.
Ses grands rivaux tentent désormais de rattraper leur retard.
Chevron a accepté d’acheter Hess Corp. pour 53 milliards de dollars, en grande partie pour acquérir une participation de 30 % dans le projet Guyana d’Exxon. Mais Exxon affirme que l’accord « tentait de contourner » un contrat qui lui donne un droit de premier refus sur la participation, et porte le différend devant l’arbitrage de la Chambre de commerce internationale de Paris.
Shell Plc et BP Plc, quant à elles, réorientent désormais une plus grande partie de leurs investissements vers le pétrole et le gaz sous la direction de nouveaux PDG, après la chute de leurs actions suite à un pivotement vers les énergies renouvelables.
Les difficultés des grandes sociétés européennes démontrent les dangers du remplacement des flux de trésorerie élevés et réguliers provenant des combustibles fossiles par des énergies renouvelables à faible marge, selon Greg Buckley, gestionnaire de portefeuille chez Adams Funds qui aide à gérer environ 3,5 milliards de dollars, y compris les actions d’Exxon.
« L’ESG était populaire, mais je pense que le retour sur capital est en fin de compte plus populaire », a-t-il déclaré. Shell et BP « l’ont découvert à leurs dépens ».
L’abandon de la terminologie ESG est une reconnaissance du fait que la transition énergétique sera complexe et ne se déroulera pas de la même manière dans toutes les régions du globe, a déclaré Dan Yergin, vice-président de S&P Global, qui organise la conférence CERAWeek, dans un communiqué. entretien. Les conflits à travers le monde, notamment au Moyen-Orient et en Ukraine, ont souligné la nécessité d’un approvisionnement énergétique fiable, tandis que les investisseurs restent concentrés sur les rendements, a-t-il déclaré.
« Les sociétés énergétiques ont fait preuve de discipline dans leurs investissements en capital et ont été à l’écoute des investisseurs », a déclaré Yergin. « Cela se voit dans leurs dépenses et cela a remis à neuf le contrat social entre les entreprises et les investisseurs. »
Woods apprend également de sa propre expérience avec des actionnaires activistes. En janvier, la société a intenté une action en justice contre les investisseurs climatiques américains et néerlandais qui achètent des actions pour promouvoir une réduction des émissions. Le processus par lequel ils obtiennent des votes lors des réunions d’entreprise « est devenu mûr pour les abus de la part d’activistes possédant peu d’actions et n’ayant aucun intérêt à accroître la valeur actionnariale à long terme », a déclaré Exxon dans le procès.
Woods exprime également plus clairement son point de vue sur un avenir à faibles émissions de carbone. « Le sale secret dont personne ne parle, c’est combien tout cela va coûter et qui est prêt à payer pour cela », a-t-il déclaré dans un récent podcast Fortune. Le monde a « attendu trop longtemps » pour envisager toutes les solutions nécessaires pour réduire les émissions.
Ces commentaires ont suscité la colère des écologistes.
« C’est une rhétorique exaspérante, en particulier de la part d’Exxon, car ils sont les plus associés aux efforts visant à ralentir les progrès en matière de changement climatique », a déclaré Andrew Logan, directeur principal du pétrole et du gaz chez CERES, une coalition d’investisseurs soucieux de l’environnement avec 65 $. mille milliards sous gestion. « Ils ont une longue histoire de promesses excessives et de sous-performance en matière de faible émission de carbone. »
Emily Mir, porte-parole d’Exxon, a repoussé les commentaires de Logan dans un communiqué. La société a déclaré qu’elle poursuivrait plus de 20 milliards de dollars d’investissements à faibles émissions de 2022 à 2027, en plus de son acquisition de Denbury Inc. pour 4,9 milliards de dollars, un accord qui a donné au géant pétrolier le plus grand réseau de pipelines de dioxyde de carbone aux États-Unis. Ces canalisations seront essentielles pour capter le carbone provenant d’installations très polluantes comme les raffineries et les usines chimiques.
« Les faits qui ne correspondent pas à des préjugés mal informés sont souvent exaspérants », a déclaré Mir. « Cela ne leur donne pas tort. Quelqu’un doit dire la vérité sur ce qu’il faudra faire pour parvenir à un avenir carboneutre. »
En novembre, Woods a tenté d’inverser le scénario d’un slogan de la campagne environnementale de longue date « ExxonKnew », qui prétend que les dirigeants de l’entreprise ont minimisé les avertissements de leurs propres scientifiques depuis les années 1970 selon lesquels le dioxyde de carbone était à l’origine du changement climatique. Exxon a nié avoir délibérément induit le public en erreur sur le réchauffement climatique.
« Nous avons les outils, les compétences, la taille – et les ressources intellectuelles et financières – pour réduire la courbe des émissions », a-t-il déclaré lors du Sommet des PDG de l’APEC 2023 à San Francisco. « C’est ce que sait Exxon Mobil. »
Mais la transition énergétique reste une préoccupation majeure. Les craintes que la demande de pétrole culmine dès 2030 ont conduit les investisseurs à négliger la capacité d’Exxon et de ses pairs à maintenir leurs dividendes et leurs rachats d’actifs alors que la transition s’installe. Le S&P 500 est désormais dominé par les valeurs technologiques, dont les bénéfices sont considérés comme plus résilients pendant des décennies.
Même après son rebond au cours des dernières années, Exxon n’est que la 17e plus grande entreprise du S&P 500, avec un cours de négociation à 12,2 fois ses bénéfices, soit 42 % en dessous de la moyenne de l’indice. Les valeurs énergétiques représentent moins de 4 % de l’indice, même si les États-Unis sont devenus le premier producteur mondial de pétrole.
« Exxon et l’industrie n’ont pas encore démontré comment ils généreront des liquidités dans un avenir limité en carbone », a déclaré Logan.
—Avec l’aide de Naureen S Malik.
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Grève du 19 mars dans la fonction publique : écoles, santé… le point sur la mobilisation ce mardi
Écoles, mairies, administrations… Les syndicats de fonctionnaires appellent les 5,7 millions d’agents publics à une grande journée de mobilisation ce mardi, espérant faire pression sur le gouvernement pour obtenir des hausses de salaires, à l’heure où l’exécutif a annoncé 10 milliards d’économies. « On demande des augmentations générales et (…) surtout des vraies négociations » salariales avec l’exécutif, un résumé lundi sur RTL de la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon.
Dans un communiqué de presse commun, huit syndicats alertent sur une « urgence salariale » et déplorent « l’absence de toute perspective de mesures générales d’augmentation des rémunérations dans la fonction publique dans un contexte d’inflation encore soutenu ». « On est à l’os. (…) Ce n’est pas normal que le pouvoir d’achat des fonctionnaires s’érode à ce point », a également déploré la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet sur RMC et BFMTV.
Plus d’une centaine de rassemblements et manifestations sont prévus à travers le pays, selon Solidaires Fonction Publique. À Paris, le cortège s’élancera en début d’après-midi des abords du Jardin du Luxembourg (VIe arrondissement) et se dirigera vers le quartier des ministères dans le VIIe arrondissement. Des rassemblements sont également prévus dès le matin devant de nombreuses préfectures et sous-préfectures, comme à Nantes, Besançon ou Cambrai. Dans plusieurs secteurs, des appels à la grève ont été lancés, même si les syndicats s’attendent cependant à ce qu’ils soient moins suivis que lors des manifestations contre la réforme des retraites début 2023, lorsque 15 % à 30 % de grévistes avaient ont été enregistrés selon les secteurs.
Éducation nationale
Après un appel à la mobilisation le 1er février dernier, suivi par 47 % des professeurs selon le Snes-FSU et 20 % d’après le ministère de l’Éducation, les enseignants sont de nouveaux appelés à cesser le travail ce mardi. Les syndicats réclament des revalorisations salariales « dans un contexte d’inflation encore soutenu » et davantage de postes, se disant très inquiets de l’amputation de 700 millions d’euros pour le budget du ministère. La profession est également appelée à défiler contre la politique éducative du gouvernement, et notamment la création de « groupes » au collège, une mesure controversée du programme de « choc des savoirs » mis en place pour l’exécutif.
Pour l’heure, les syndicats n’ont pas communiqué de prévision de grévistes, mais plus de 120 manifestations sont prévues à travers la France selon le Snes-FSU, qui représente le deuxième degré, tandis que Sud Éducation Paris prévoit une « grève forte ». » dans la capitale. Des parents d’élèves ont d’ores et déjà été prévenus de la fermeture de la classe de leurs enfants ou de la mise en place d’horaires allégués. Gaëlle Martinez, la déléguée générale de Solidaires-FP, a assuré que le mouvement de mobilisation « prend plutôt bien » parmi les instituteurs et professeurs. Par ailleurs, les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem) et des périscolaires ont également été appelés à la mobilisation, ce qui a déjà une incidence sur l’ouverture de certaines cantines.
Certains syndicats appellent déjà à poursuivre le mouvement après le 19 mars, comme Sud Éducation 93 qui prévoit une manifestation jeudi à 12 heures en direction de Matignon.
Santé
Les cinq principaux syndicats de la fonction publique hospitalière ont également appelé le personnel à se mobiliser ce mardi. Dans un communiqué commun, la CGT, FO, la CFDT, Sud Solidaires et l’Unsa accusent le gouvernement de chercher à « esquiver l’urgence de la revalorisation des salaires », appelant à une « augmentation du point d’indice ». « Nous refusons de subir une nouvelle année blanche sans augmentation de salaire ni compensation de l’inflation », écrivent-ils.
Les infirmiers libéraux sont également invités à se joindre à la contestation : le syndicat Sniil et le collectif des Infirmiers libéraux en colère se mobilisent pour demander l’ouverture de négociations « en urgence afin de trouver un accord avec la CNAM (la Caisse nationale d’ assurance maladie) pour compenser l’impact de l’inflation en revalorisant les lettres clés », c’est-à-dire des codes qui désignent des actes médicaux réalisés par les infirmiers. Dans une déclaration communeils appellent plus largement à « reconnaître et valoriser cette profession en grande souffrance ».
Mairies et musées
Plusieurs autres administrations sont concernées par l’appel à la grève, même si aucun chiffre n’a pour l’instant été communiqué. « Il y aura beaucoup de grévistes » dans les services publics, a assuré la numéro 1 de la CGT Sophie Binet. Les lieux recevant du public, dont les mairies, pourraient donc voir leur fonctionnement perturbé, notamment dans la prise de rendez-vous.
La CGT a par ailleurs appelé à la mobilisation les fonctionnaires du ministère de la Culture, qui travaillent « dans les bureaux, les ateliers, les musées, les monuments, les établissements nationaux d’enseignement supérieur, les domaines, les jardins, les chantiers de fouilles ». Dans un communiquéelle estime que « la création, le spectacle vivant, le patrimoine et les personnels (ont été) sacrifiés » et refuse elle aussi de « subir une année blanche en matière salariale ».
Dans l’ensemble de ces secteurs, le taux de grévistes sera scruté de près : l’ampleur de la mobilisation sera un des enjeux de la journée, à quatre mois de Jeux olympiques et paralympiques durant lesquels la CGT et FO n’envisageront de déposer des préavis de grève.
Finance
Pourquoi le stock de Tilray a éclaté aujourd’hui
Actions de Tilray (NASDAQ : TLRY) a augmenté de 11% lundi après que la vice-présidente américaine Kamala Harris ait semblé favorable à une légalisation totale de la marijuana – une évolution qui serait évidemment positive pour l’entreprise de boissons et de produits à base de cannabis.
Kamala Harris favorable à la légalisation du cannabis
Vendredi à la Maison Blanche, Harris aurait déclaré devant une salle remplie de bénéficiaires d’une grâce pour cannabis que « nous devons légaliser la marijuana », selon des personnes proches de la réunion à huis clos. Dans son discours d’ouverture public, Harris a également appelé la Drug Enforcement Administration (DEA) des États-Unis à reclasser la marijuana « aussi rapidement que possible », arguant qu’il est « absurde ». La marijuana est actuellement considérée comme aussi dangereuse que l’héroïne dans son statut actuel d’Annexe I. médicament conformément à la loi sur les substances contrôlées de 1970.
La marijuana est actuellement légal au niveau de l’État dans 38 États pour un usage médical et 24 États pour un usage récréatif. Les commentaires de Harris vendredi marquaient la première fois depuis qu’il avait rejoint le groupe en tant que colistier de Joe Biden en 2020 que le vice-président manifestait son soutien à la légalisation de la marijuana au niveau fédéral. Il s’agit d’un changement potentiellement important pour l’administration à l’approche de l’élection présidentielle de cette année.
Quelle est la prochaine étape pour les investisseurs de Tilray ?
Tilray génère environ 35% de son chiffre d’affaires provenant de produits à base de cannabis – bien que ce total soit en baisse car la société a réalisé d’importantes acquisitions dans le secteur des boissons alcoolisées au cours des derniers trimestres. Tilray continue également de se développer à l’international, notamment en annonçant l’approbation la semaine dernière de son premier produit à base d’extrait de cannabis médical au Portugal.
Mais étant donné que les États-Unis représentent facilement le plus grand marché de cannabis au monde – avec des ventes de cannabis aux États-Unis qui devraient représenter environ les deux tiers des revenus mondiaux du cannabis en 2024 – il n’est pas surprenant de voir Tilray se rallier en réponse aux perspectives apparemment croissantes de cette drogue. deviendra légal aux États-Unis au niveau fédéral dans un avenir proche.
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Pourquoi le stock de Tilray a éclaté aujourd’hui a été initialement publié par The Motley Fool
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Une semaine de travail différenciée de 4 jours pour les couples divorcés : ce qu’en pensent les parents
Le gouvernement réfléchit à mettre en place la semaine différenciée pour les parents divorcés. Quatre jours de travail la semaine où l’on a les enfants à la maison, cinq le reste du temps. Une expérimentation doit être lancée dans la fonction publique, avant une éventuelle généralisation.
Adapter ses semaines de travail quand vous avez la garde de vos enfants, c’est ce que propose Gabriel Attal pour les parents divorcés. Ça s’appelle la semaine différenciée. Elle pourrait permettre aux parents divorcés de travailler 4 jours la semaine où ils ont la charge de leurs enfants et quand ce n’est pas le cas, les travailleurs rebasculeraient sur une semaine de 5 jours.
L’objectif est de permettre aux parents de mieux organiser leur temps de travail et de pouvoir s’occuper de leurs enfants. Une expérimentation doit être mise en place dans les administrations de la fonction publique d’ici à septembre et pour une durée d’un à deux ans a précisé Gabriel Attal dans la Tribune du Dimanche.
Au Royaume-Uni, une expérimentation similaire dans le privé a permis de réduire de 71% les burn-outs et de 65% les arrêts-maladies.
Pour Pamola, mère divorcée et ses trois enfants, la semaine différenciée, c’est synonyme d’une meilleure vie de famille.
« C’est important de passer du temps avec ses enfants. Parfois, on n’a même pas assez de temps à leur accorder. Donc c’est bien qu’ils puissent profiter de leurs parents», indique-t-elle.
Un risque de discrimination à l’embauche ?
Une semaine avec des horaires allégés, pour Hugo ce serait une forme de reconnaissance du rôle de parent par l’entreprise. « Moi je trouve ça intelligent. Avoir un temps allégé avec l’accord de l’employeur les semaines où je n’ai pas pas deux, mais trois enfants, ça m’aiderait à prendre en charge la charge de travail et mieux la répartir entre les semaines avec et sans », assure-t-il à RMC.
Mais pour ce père de famille, il devrait que ce soit une obligation. «Je crains que pas grand monde n’ose le demander. Que ça fasse un peu l’employé qui commence à revendiquer du temps libre», estime-t-il.
Une possibilité qui devrait s’appliquer à tous les parents, divorcés ou non, selon Églantine Tancray, directrice d’un cabinet de recrutement.
« Si on fait une différence entre les salariés entre le fait qu’ils soient parents ou pas parents, on crée la possibilité de discrimination », juge-t-elle.
Une discrimination à l’embauche qui serait plus susceptible de toucher les femmes. Sur les presque deux millions de familles monoparentales en France, plus de 80 % ont une femme à leur tête.