Santé
Papillomavirus : plus d’un tiers des hommes dans le monde sont infectés
Une étude publiée dans la revue scientifique « The Lancet Global Health » indique également que 21 % des hommes sont porteurs d’une forme « à haut risque » et appelle à les inclure dans les campagnes de prévention.
Près d’un tiers des hommes dans le monde (31 %) sont porteurs d’une forme ou d’une autre du virus du papillome humain (VPH), selon une étude publiée. dans la revue scientifique The Lancet Santé mondiale datée de septembre 2023. Pour étudier la prévalence de ces virus, les scientifiques ont mené une méta-analyse de 65 études dans 35 pays. Si la plupart des papillomavirus sont asymptomatiques, 21 % des hommes sont infectés par un HPV à haut risque, pouvant notamment provoquer des cancers.
Les papillomavirus sont l’infection sexuellement transmissible la plus courante. Certains virus de cette famille peuvent provoquer le cancer du col de l’utérus chez la femme. Mais les auteurs de l’étude soulignent que l’épidémiologie de ces virus est beaucoup moins étudiée et documentée chez les hommes que chez les femmes, alors qu’ils peuvent aussi en être victimes.
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Infection rapide après le premier rapport sexuel
Pour eux, le VPH à haut risque est plus susceptible de se manifester par des verrues sur l’anus ou les organes génitaux. »entraînant une morbidité importante et des taux de transmission plus élevés« . Dans de rares cas, il peut également provoquer un cancer de l’anus, du pénis ou de l’oropharynx. Même asymptomatique, un homme porteur peut quand même transmettre le VPH à son partenaire sexuel.
L’étude montre que la prévalence du VPH est la plus élevée entre 25 et 29 ans chez les hommes, mais déjà « hautde la tranche d’âge 15-19 ans. Pour les scientifiques, celasuggère que les jeunes hommes sont infectés peu après leur premier rapport sexuel« . Les auteurs ajoutent que ces chiffresmontrent que les hommes sexuellement actifs, quel que soit leur âge, constituent un réservoir important d’infection par le VPHet jugent donc nécessaire de les inclure dans les stratégies de prévention.
Vaccination recommandée de 11 à 14 ans
Jusqu’à fin 2019, la vaccination contre les papillomavirus n’était recommandée que pour les jeunes filles en France, avant que la Haute autorité de santé (HAS) ne recommande d’inclure les garçons. La vaccination est désormais recommandée pour les préadolescents âgés de 11 à 14 ans, quel que soit leur sexe, et est «d’autant plus efficace [qu’ils] n’ont pas encore été exposés au risque d’infection», met en avant la sécurité socialeou avant leur premier rapport sexuel.
Le vaccin peut également se faireen rattrapagede 15 à 19 ans, et même jusqu’à 26 ans pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.
En février, Emmanuel Macron annonçait pour la rentrée scolaire la généralisation des campagnes de vaccination volontaire contre les HPV au collège, après une expérimentation dans le Grand Est. Les élèves, filles et garçons, de cinquième année pourront se faire vacciner si leurs parents le souhaitent.
Santé
Sida : malgré sa gratuité en pharmacie, les jeunes abandonnent le préservatif pour des raisons financières
De plus en plus de jeunes n’utilisent pas de préservatifs lors des relations sexuelles en raison de contraintes financières. Toutefois, les préservatifs sont gratuits en pharmacie pour les moins de 26 ans en pharmacie. Un dispositif qui existe depuis janvier 2023 mais qui reste encore mal connu.
Ce sont des chiffres « inquiétants » pour le Sidaction : 64% des jeunes déclarant au moins un rapport sexuel dans l’année n’ont pas utilisé de préservatif selon une étude de l’association de lutte contre le sida publiée ce lundi, à quelques jours du Week-end Sidaction. (22, 23 et 24 mars) qui marquera les 30 ans de la création de l’association. Et parmi ceux qui n’utilisaient pas de préservatif, seuls 36 % faisaient un test de dépistage du VIH avant d’avoir des relations sexuelles.
Pour expliquer l’absence de préservatifs, de plus en plus de jeunes invoquent des raisons financières : 13% expliquent le non-utilisation de la protection par le prix, contre 5% en 2018 alors même que la gratuité est garantie pour les préservatifs. moins de 26 ans en pharmacie.
Mais pour certains, présenter sa carte Vitale au pharmacien est un acte trop formel même si cela évite de payer une dizaine d’euros la boîte : « On a un peu honte de demander, on préfère les caisses automatiques », avoue au micro de RMC un étudiant.
« Nous sommes tenus au secret médical » rappelle Eric Myon, secrétaire général du Syndicat national des pharmacies de France. « Quand je regarde les sorties de préservatifs soutenues, nous sommes à moins d’une boîte par jour. C’est trop peu quand on a plusieurs jeunes qui passent chaque jour et qui pourraient être sensibilisés. Il serait logique qu’«on puisse en distribuer un peu plus pour assurer une bonne prévention», estime-t-il.
« Nous manquons d’informations »
Il faut communiquer davantage, estime Florence Thune, directrice générale du Sidaction : « Il faut vraiment compléter cette évolution de la gratuité par un arsenal d’autres mesures, qui c’est rappeler que cette épidémie est toujours là. Les jeunes nous disent que ils ne s’inquiètent pas de la fin du VIH, c’est pourquoi ils n’utilisent évidemment pas de préservatifs », déplore-t-elle.
« Nous manquons d’informations, il n’est plus possible que les jeunes d’aujourd’hui ne sachent pas où aller pour se faire tester », prévient Florence Thune.
5 000 personnes découvrent leur séropositivité chaque année en France. «C’est toujours trop», dit-elle.
Depuis janvier 2023, les préservatifs sont gratuits en pharmacie pour les moins de 26 ans, sur simple présentation d’une carte Vitale voire d’une carte d’identité.
Pour faire un don à Sidaction : appelez le 110 ou rendez-vous sur le site Internet sidaction.org
Santé
Des médecins cubains à Guingamp pour sauver l’hôpital public ? L’ARS donne son feu vert
L’Agence régionale de santé (ARS) de Bretagne n’est pas opposée à l’arrivée de médecins cubains dans les Côtes-d’Armor, selon le président de l’agglomération Guingamp-Paimpol, Vincent Le Meaux. Ce dernier aura également rendez-vous au ministère de la Santé le 28 mars.
Ce projet serait une première en France. Ce lundi 18 mars, Vincent Le Meaux, président de l’agglomération Guingamp-Paimpol, a déclaré sur RMC que rien ne s’opposait à l’arrivée de médecins cubains dans les Côtes-d’Armor.
« Ils sont prêts sous le régime Padhue (praticiens qualifiés hors UE, ndlr), ce qui fait que ces médecins relèveraient du statut français d’interne en médecine. Vient ensuite une certification de deux ans », explique-t-il à RMC.
« Cela a été confirmé par l’ARS. Maintenant, le ministère doit nous confirmer la procédure. Interrogée, l’Agence régionale de santé de Bretagne n’a pas encore répondu.
« Les praticiens cubains, comme tous les praticiens diplômés hors Union européenne (Padhue), sont bien sûr les bienvenus à condition qu’ils s’engagent dans une procédure d’autorisation d’exercice », précise toutefois l’ARS Bretagne à Ouest de la France le 11 mars.
Par ailleurs, le président de l’ordre des médecins des Côtes-d’Armor s’oppose farouchement au projet, défendant sa profession.
Rendez-vous le 28 mars au Ministère de la Santé
Pour rappel, des élus locaux, des syndicats, des représentants des médecins ainsi que le comité de défense de l’hôpital et le directeur de l’hôpital ont discuté de cette collaboration avec l’ambassadeur cubain en France, Otto Vaillant, il y a un mois.
L’agglomération de Guingamp-Paimpol avait invité le diplomate, car elle était consciente de « la possibilité d’envoyer des médecins cubains à travers le monde pour aider aussi bien dans l’urgence que dans la durée », a expliqué son président Vincent Le Meaux lors d’une conférence de presse à l’issue de cette rencontre. , évoquant « un besoin de santé sur nos territoires ».
« Si Cuba peut nous aider, ce sera très bien », a-t-il poursuivi.
« Nous aimerions tout d’abord faire venir des obstétriciens et des sages-femmes, car notre maternité est suspendue depuis plusieurs mois et c’est vraiment indiciblement triste », a ajouté Virginie Le Thuaut, co-secrétaire de la CGT à l’hôpital de Guingamp.
« Il y a encore des accouchements au bord des routes depuis la suspension de la maternité… », déplore-t-elle.
Et pour cause, la maternité de Guingamp, menacée de fermeture depuis des années, a obtenu un sursis en 2018 à la demande d’Emmanuel Macron, après une forte mobilisation de la population. Mais depuis avril 2023, les livraisons y sont suspendues, faute de personnel soignant en nombre suffisant.
Pour concrétiser ce projet, le président de la communauté se réunit le 28 mars au ministère de la Santé. À suivre.
Santé
Les secrets diététiques des meilleurs sportifs français
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ENQUÊTE – Au centre de formation très performant de l’Insep, la nutrition est une affaire très sérieuse. Le Figaro regardé ce qui se passait dans les assiettes des champions.
«Comment manger équilibré lorsque vous êtes en déplacement ? Comment éviter les collations déséquilibrées en salle de sport pendant les compétitions ? » Charline Courtois, diététicienne, interpelle la dizaine de personnes très attentives qui se trouvent devant elle. Ce soir, un entraînement collectif s’adresse aux tireurs de l’Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance (Insep). Il faut trouver des solutions adaptées à ces sportifs, qui voyagent souvent à l’étranger et qui, du fait des compétitions qui durent toute la journée, se nourrissent avec ce qu’ils trouvent sur place. « On ne peut pas dire que le sandwich jambon-beurre soit très adapté. Nous leur suggérons donc de faire appel aux plats lyophilisés. Ils sont faciles à transporter et permettent d’avoir une alimentation équilibrée. Il suffit d’une bouilloire et d’eau pour les reconstituer sur place. » explique Charline Courtois.
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