Santé
Pourquoi devriez-vous abaisser le couvercle des toilettes avant de tirer la chasse d’eau… et pourquoi cela ne suffira pas
Le jet d’eau projette des particules porteuses d’agents pathogènes tout autour du bol. La fermeture du couvercle limite la propagation, mais ne l’empêche pas.
Avec le Pandémie de covid-19nous avons appris que pour éviter la transmission de virus et de bactéries, nous devons veiller se laver les mainsporter un mascarade ou ventiler. Mais un autre geste du quotidien nous épargnerait bien des misères : baisser le couvercle de la lunette des toilettes avant de tirer la chasse d’eau. Car ces derniers vont se disperser, sous la forme aérosolsagents pathogènes présents dans l’eau des cuvettes des toilettes contaminée par des matières fécales.
«C’est un mode de transmission connu à l’hôpital Pendant des années. Particulièrement pour le bactéries résistantes aux antibiotiques ou certains virus, tels que norovirus Responsable de gastro-entérite », explique Gabriel Birgand, pharmacien hygiéniste au Chu de Nantes. Tout agent pathogène présent dans les selles, comme le Sar-CoV2, peut potentiellement être transmis de cette manière. Un mode de contamination que l’on comprend de mieux en mieux.
Panaches de particules à plus d’un mètre
Ainsi en 2022, des chercheurs américains ont visualisé, grâce à des lasers verts, la propagation de gouttelettes émises par une chasse d’eau. Ils ont constaté que dans les huit secondes qui suivent le démarrage des toilettes, les particules générées sont transportées jusqu’à 1,5 mètre au-dessus de la cuvette ! « Même si nous nous attendions à voir ces particules, nous avons été surpris par la force du jet qui les éjecte du bol. » mis en avant sur le site Internet de La conversation John Crimaldi, l’un des auteurs de l’étude. Pour éviter toute exposition à ces panaches d’aérosols, l’action la plus évidente est de fermer le couvercle avant de tirer la chasse d’eau. Que ce soit dans les lieux publics ou à la maison, et notamment lorsqu’un membre de la famille est malade.
Mais cette précaution n’élimine pas totalement le risque, comme vient de le démontrer une étude récemment publiée par la revue spécialisée Journal américain de contrôle. Des chercheurs de l’Université de Tucson, en Arizona, et de Reckitt Benkiser, un fabricant de produits de nettoyage, ont analysé la propagation de virus non pathogènes pour les humains avec les abattants des toilettes ouverts ou fermés. Ils ont ensuite collecté et analysé des échantillons d’eau de la cuvette ainsi que des surfaces, du sol et des murs des toilettes. Ils ont retrouvé des virus sur les sièges, mais aussi sur les surfaces environnantes (sols, murs), que le couvercle soit fermé ou non. « Ce qui n’est pas surprenant puisque le couvercle des toilettes n’est pas complètement hermétique », commente Gabriel Birgand.
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Des désinfectants nécessaires, mais pas suffisants
Les chercheurs de Reckkit Benkiser ont également montré que l’ajout de désinfectant dans la cuvette des toilettes avant de tirer la chasse d’eau ou l’utilisation de distributeurs de désinfectant dans le réservoir des toilettes étaient deux moyens efficaces de réduire la contamination due à la chasse d’eau. La solution préconisée par les chercheurs du fabricant de produits d’entretien est donc de désinfecter les toilettes régulièrement, voire systématiquement.
Mais comme le rappelle Gabriel Birgand, « L’utilisation de produits biocides doit se faire avec parcimonie. Le moyen le plus efficace de prévenir la transmission par des surfaces contaminées est le lavage des mains.. Se laver les mains à l’eau et au savon (ou au gel hydroalcoolique) après être allé aux toilettes permettra d’éliminer les germes. Pour être efficace, il est recommandé de frotter vigoureusement les mains et les doigts avec de l’eau savonneuse pendant 20 à 30 secondes, y compris sous les ongles.
Santé
Sida : malgré sa gratuité en pharmacie, les jeunes abandonnent le préservatif pour des raisons financières
De plus en plus de jeunes n’utilisent pas de préservatifs lors des relations sexuelles en raison de contraintes financières. Toutefois, les préservatifs sont gratuits en pharmacie pour les moins de 26 ans en pharmacie. Un dispositif qui existe depuis janvier 2023 mais qui reste encore mal connu.
Ce sont des chiffres « inquiétants » pour le Sidaction : 64% des jeunes déclarant au moins un rapport sexuel dans l’année n’ont pas utilisé de préservatif selon une étude de l’association de lutte contre le sida publiée ce lundi, à quelques jours du Week-end Sidaction. (22, 23 et 24 mars) qui marquera les 30 ans de la création de l’association. Et parmi ceux qui n’utilisaient pas de préservatif, seuls 36 % faisaient un test de dépistage du VIH avant d’avoir des relations sexuelles.
Pour expliquer l’absence de préservatifs, de plus en plus de jeunes invoquent des raisons financières : 13% expliquent le non-utilisation de la protection par le prix, contre 5% en 2018 alors même que la gratuité est garantie pour les préservatifs. moins de 26 ans en pharmacie.
Mais pour certains, présenter sa carte Vitale au pharmacien est un acte trop formel même si cela évite de payer une dizaine d’euros la boîte : « On a un peu honte de demander, on préfère les caisses automatiques », avoue au micro de RMC un étudiant.
« Nous sommes tenus au secret médical » rappelle Eric Myon, secrétaire général du Syndicat national des pharmacies de France. « Quand je regarde les sorties de préservatifs soutenues, nous sommes à moins d’une boîte par jour. C’est trop peu quand on a plusieurs jeunes qui passent chaque jour et qui pourraient être sensibilisés. Il serait logique qu’«on puisse en distribuer un peu plus pour assurer une bonne prévention», estime-t-il.
« Nous manquons d’informations »
Il faut communiquer davantage, estime Florence Thune, directrice générale du Sidaction : « Il faut vraiment compléter cette évolution de la gratuité par un arsenal d’autres mesures, qui c’est rappeler que cette épidémie est toujours là. Les jeunes nous disent que ils ne s’inquiètent pas de la fin du VIH, c’est pourquoi ils n’utilisent évidemment pas de préservatifs », déplore-t-elle.
« Nous manquons d’informations, il n’est plus possible que les jeunes d’aujourd’hui ne sachent pas où aller pour se faire tester », prévient Florence Thune.
5 000 personnes découvrent leur séropositivité chaque année en France. «C’est toujours trop», dit-elle.
Depuis janvier 2023, les préservatifs sont gratuits en pharmacie pour les moins de 26 ans, sur simple présentation d’une carte Vitale voire d’une carte d’identité.
Pour faire un don à Sidaction : appelez le 110 ou rendez-vous sur le site Internet sidaction.org
Santé
Des médecins cubains à Guingamp pour sauver l’hôpital public ? L’ARS donne son feu vert
L’Agence régionale de santé (ARS) de Bretagne n’est pas opposée à l’arrivée de médecins cubains dans les Côtes-d’Armor, selon le président de l’agglomération Guingamp-Paimpol, Vincent Le Meaux. Ce dernier aura également rendez-vous au ministère de la Santé le 28 mars.
Ce projet serait une première en France. Ce lundi 18 mars, Vincent Le Meaux, président de l’agglomération Guingamp-Paimpol, a déclaré sur RMC que rien ne s’opposait à l’arrivée de médecins cubains dans les Côtes-d’Armor.
« Ils sont prêts sous le régime Padhue (praticiens qualifiés hors UE, ndlr), ce qui fait que ces médecins relèveraient du statut français d’interne en médecine. Vient ensuite une certification de deux ans », explique-t-il à RMC.
« Cela a été confirmé par l’ARS. Maintenant, le ministère doit nous confirmer la procédure. Interrogée, l’Agence régionale de santé de Bretagne n’a pas encore répondu.
« Les praticiens cubains, comme tous les praticiens diplômés hors Union européenne (Padhue), sont bien sûr les bienvenus à condition qu’ils s’engagent dans une procédure d’autorisation d’exercice », précise toutefois l’ARS Bretagne à Ouest de la France le 11 mars.
Par ailleurs, le président de l’ordre des médecins des Côtes-d’Armor s’oppose farouchement au projet, défendant sa profession.
Rendez-vous le 28 mars au Ministère de la Santé
Pour rappel, des élus locaux, des syndicats, des représentants des médecins ainsi que le comité de défense de l’hôpital et le directeur de l’hôpital ont discuté de cette collaboration avec l’ambassadeur cubain en France, Otto Vaillant, il y a un mois.
L’agglomération de Guingamp-Paimpol avait invité le diplomate, car elle était consciente de « la possibilité d’envoyer des médecins cubains à travers le monde pour aider aussi bien dans l’urgence que dans la durée », a expliqué son président Vincent Le Meaux lors d’une conférence de presse à l’issue de cette rencontre. , évoquant « un besoin de santé sur nos territoires ».
« Si Cuba peut nous aider, ce sera très bien », a-t-il poursuivi.
« Nous aimerions tout d’abord faire venir des obstétriciens et des sages-femmes, car notre maternité est suspendue depuis plusieurs mois et c’est vraiment indiciblement triste », a ajouté Virginie Le Thuaut, co-secrétaire de la CGT à l’hôpital de Guingamp.
« Il y a encore des accouchements au bord des routes depuis la suspension de la maternité… », déplore-t-elle.
Et pour cause, la maternité de Guingamp, menacée de fermeture depuis des années, a obtenu un sursis en 2018 à la demande d’Emmanuel Macron, après une forte mobilisation de la population. Mais depuis avril 2023, les livraisons y sont suspendues, faute de personnel soignant en nombre suffisant.
Pour concrétiser ce projet, le président de la communauté se réunit le 28 mars au ministère de la Santé. À suivre.
Santé
Les secrets diététiques des meilleurs sportifs français
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ENQUÊTE – Au centre de formation très performant de l’Insep, la nutrition est une affaire très sérieuse. Le Figaro regardé ce qui se passait dans les assiettes des champions.
«Comment manger équilibré lorsque vous êtes en déplacement ? Comment éviter les collations déséquilibrées en salle de sport pendant les compétitions ? » Charline Courtois, diététicienne, interpelle la dizaine de personnes très attentives qui se trouvent devant elle. Ce soir, un entraînement collectif s’adresse aux tireurs de l’Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance (Insep). Il faut trouver des solutions adaptées à ces sportifs, qui voyagent souvent à l’étranger et qui, du fait des compétitions qui durent toute la journée, se nourrissent avec ce qu’ils trouvent sur place. « On ne peut pas dire que le sandwich jambon-beurre soit très adapté. Nous leur suggérons donc de faire appel aux plats lyophilisés. Ils sont faciles à transporter et permettent d’avoir une alimentation équilibrée. Il suffit d’une bouilloire et d’eau pour les reconstituer sur place. » explique Charline Courtois.
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